L'instant détox : agression, harcèlement… Pourquoi est-ce si dur d’intervenir ?
Récemment, une femme a accouché dans le RER à Paris. Deux passagers seulement sont venus lui apporter de l'aide. Les autres passagers ont préféré descendre du train. Julien Pain, pour franceinfo, tente d'expliquer ce manque de réaction.
À la fin des années 60, des chercheurs américains ont prouvé qu'en groupe, on réagit moins que si on est seul. C'est l'effet spectateur. Le manque de réaction peut s'expliquer par la peur de se tromper et d'avoir l'air ridicule, le calcul pour savoir si on a plus à y gagner qu'à perdre et la dilution de responsabilité. "Avant un homme intervenait si une femme se faisait agresser, même verbalement. L'homme aujourd'hui est devenu très peureux de tout autant que la femme", explique une passante.
Un individu suffit à provoquer la réaction de tout un groupe
Olivia Mons, porte-parole de la fédération France Victimes, affirme qu'il suffit qu'un seul "individu décide d'agir pour que plusieurs personnes réagissent. Et le fait de se lever, de sourire à la victime et d'interpeller l'agresseur, c'est utile aux victimes, à soi-même en tant que citoyen et utile à toute la société".
Retrouvez les vidéos de Julien Pain sur sa chaîne YouTube
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