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Le Haut Conseil à l'égalité publie ses recommandations contre les violences en ligne faites aux femmes

Selon l'ONU, 73% des femmes déclarent avoir été victimes de violences en ligne.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Le Haut conseil à l'égalité (HCE) appelle à "en finir avec l'impunité" des auteurs de violences en ligne à l'égard des femmes, mercredi 7 février 2018. (MAXPPP)

Insultes sexistes, menaces de viol ou de mort sur internet... Dans un rapport publié mercredi 7 février, le Haut conseil à l'égalité appelle à "en finir avec l'impunité" des auteurs de violences en ligne à l'égard des femmes. Selon l'ONU, cité dans ce document, 73% des femmes déclarent avoir été victimes de violences en ligne et une fille sur cinq, de 12 à 15 ans, dit avoir été insultée en ligne sur son apparence physique. Le rapport a été remis à Mounir Mahjoubi, secrétaire d'Etat au Numérique.

Parmi ses 28 recommandations, le Haut conseil à l'égalité suggère d'obliger par la loi les plateformes à réagir aux signalements "dans les plus brefs délais". Le conseil évoque aussi plusieurs évolutions du droit : allonger de un an à trois ans le délai de prescription des délits de presse que sont les injures publiques et incitations à la haine commises en ligne ou réviser la définition du harcèlement pour couvrir les problématiques des "raids" – une pratique qui consiste à "innonder" un(e) internaute de messages insultants ou menaçants. 

Le HCE recommande aussi de "mesurer et comptabiliser" les violences faites aux femmes en ligne, de rappeler les interdits posés par la loi au moyen d'une grande campagne de communication, et de renforcer la formation des professionnels sur le "cyber-contrôle au sein de couple" (associations, policiers, gendarmes). Le rapport pointe aussi "une très grande impunité vis-à-vis des discours de haine", seuls "8% des contenus sexistes signalés" sur Facebook, Twitter et YouTube entre juin et juillet 2017 ayant été supprimés. Une modération jugée "insuffisante, aléatoire et non graduée, parfois trop lente".

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