Violences faites aux femmes : une mobilisation "virtuelle" organisée par le collectif NousToutes avant la journée du 25 novembre
Cette mobilisation en ligne vise à "maintenir la pression", à quelques jours de la Journée internationale pour l'élimination des violences faites aux femmes.
"Envahir les réseaux sociaux, à défaut de pouvoir envahir la rue" : le mouvement féministe #Noustoutes mène, samedi 21 novembre, une mobilisation "en ligne" pour "maintenir la pression", à quelques jours de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, mercredi 25 novembre.
Il y a an, lors d'une marche à l'ampleur jamais égalée en France, quelque 150 000 personnes avaient défilé à l'appel de ce collectif pour dire stop aux violences sexistes et sexuelles subies par des centaines de milliers de femmes chaque année en France. "Cette année, nous sommes en confinement et nous devons respecter les consignes sanitaires. Mais s'il ne s'agit plus d'aller dans la rue, on propose de maintenir la pression et un fort niveau de mobilisation avec des outils différents", a expliqué la militante féministe Caroline De Haas, membre de #Noustoutes.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses photos étaient samedi teintées de violet – couleur du mouvement mais aussi des luttes féministes – tandis que #Noustoutes proposait plusieurs actions et phrases pour interpeller les pouvoirs publics.
Aujourd'hui #21novembre #NousToutes mobilisées contre les violences sexuelles et sexistes. Partageons massivement. Le gouvernement prétend faire de cette lutte une "Grande cause du quinquennat" sans jamais y mettre les moyens. pic.twitter.com/223q7pbW0c
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) November 21, 2020
Hausse des signalements après le confinement
Au cours de la journée, des formations en ligne sur l'accompagnement des victimes et des rencontres en direct avec des militantes et militants tels que la gynécologue Ghada Hatem, fondatrice de la Maison des femmes de Saint-Denis ou l'avocate Elisa Rojas, militante pour les droits des personnes handicapées, étaient programmées.
Chaque année, quelque 220 000 femmes subissent des violences conjugales et 93 000 sont victimes de viol ou tentative de viol. Paroxysme de ces violences, 146 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex en 2019, soit 25 de plus que l'année précédente.
Le confinement décrété au printemps a entraîné une importante hausse des signalements pour des violences subies par les femmes et les enfants à leur domicile et des harcèlements et agressions subis dans l'espace public.
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