Paris : des collages pour dénoncer les féminicides
Un groupe de femmes dénoncent les féminicides et rendent hommage aux victimes en collant discrètement la nuit dans les rues de la capitale les noms de femmes tuées par leur conjoint.
"Tous les deux jours, on a des morts affreuses. On a des femmes mortes à coups de hache, immolées par le feu. Il faut que les gens se rendent compte que ça existe et que ça peut arriver à n'importe qui. C'est horrible de se dire qu'ici il n'y en a pas une seule qui a vécu des choses bien. Il y a forcément eu un moment dans leur vie où il y a eu un problème avec leurs conjoint, ex-conjoint, mari ou juste leur copain parce qu'il y en a qui sont jeunes. C’est dur, mais c'est encore plus dur de devoir peindre des prénoms de femmes qui sont mortes réellement", raconte Astrid Tenon, militante féministe.
"Elle le quitte, il la tue"
Elle fait partie du mouvement lancé fin août par la réalisatrice et ex-Femen Marguerite Stern. Basées au dernier étage du Jardin Denfert, un squat d'artistes dans le XIVe arrondissement, des militantes s’attellent la journée à peindre les affiches et préparer le matériel. La nuit tombée, elles partent en petits groupes coller dans Paris. Plusieurs militantes ont été verbalisées d'une amende de 68 euros par la police. En 2018, 121 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-compagnon.
Retrouvez les vidéos de Linh-Lan Dao sur sa chaîne YouTube
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