Trafic de drogue, violences sexistes... Gérald Darmanin présente son premier bilan mensuel de l'activité policière
Accompagné de Marlène Schiappa, la ministre déléguée à la Citoyenneté, le ministre de l'Intérieur s'est félicité des résultats des forces de l'ordre pour le mois de septembre.
C'était la première d'un exercice qui doit être repété tous les mois. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa ont présenté, mardi 13 octobre, les chiffres mensuels de l'activité des forces de l'ordre. Le locataire de la Place Beauvau a énoncé les trois priorités de son ministère : "la lutte contre le trafic de stupéfiants, la lutte contre les violences conjugales et intra-familiales et la lutte contre l'islamisme radical". Voici ce qu'il faut retenir de cette première conférence de presse.
Sur la lutte contre le trafic de stupéfiants
Les services de police et de gendarmerie ont procédé à 1 189 interpellations liées au trafic de stupéfiants en septembre, un chiffre en hausse de 25% par rapport au mois d'août, s'est félicité le ministre de l'Intérieur. Un total de 4,2 tonnes de cannabis ont été saisies en septembre contre trois tonnes en août, a également relevé Gérald Darmanin. Concernant la cocaïne, en revanche, les saisies sont en forte baisse avec 277 kg interceptés en septembre contre 1,3 tonne le mois d'août, "qui a donné la part belle à de grandes opérations et donc à de grandes saisies", a justifié Gérald Darmanin.
"L'amende forfaitaire délictuelle [de 200 euros] produit ses premiers effets", a aussi salué le ministre de l'Intérieur. Du 1er septembre au 8 octobre, 9 532 de ces amendes pour consommation de stupéfiants ont été dressées, majoritairement en Seine-Saint-Denis, dans les Bouches-du-Rhône, dans les Alpes-Maritimes et à Paris. Enfin, Gérald Darmanin a annoncé l'embauche de "50 personnels supplémentaires" à l'office anti-stupéfiant, une unité chargée de coordonner la lutte contre le trafic de stupéfiants, en 2021.
Sur la lutte contre les violences sexistes
La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, s'est exprimée sur la lutte contre les violences conjugales, intra-familiales, sexuelles et sexistes. Une "priorité" du gouvernement, avec "un engagement pour l'année qui vient de 230 millions d'euros", a-t-elle déclaré. Environ 36 000 forces de l'ordre ont reçu une formation sur le sujet depuis le Grenelle contre les violences faites aux femmes.
La plateforme de signalements des violences sexistes et sexuelles, qui existe depuis novembre 2018, a recueilli "18 500 signalements" depuis son lancement, dont plus de 10 000 en 2020. Environ "1 000 signalements" sont réceptionnés en moyenne par mois, d'après Marlène Schiappa.
Par ailleurs, "plus de 2 000 infractions" ont été dressées pour outrage sexiste depuis la création de ce préjudice en 2018, s'est félicitée Marlène Schiappa. Ces verbalisations sont en "hausse", avec 142 infractions en septembre 2020, pour 86 en septembre 2019. L'ex-secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes a annoncé vouloir les "doubler" l'an prochain.
Sur la lutte contre l'islamisme radical
Enfin, douze lieux de radicalisation ont été fermés en septembre : une mosquée non déclarée et une école hors-contrat dans l'Hérault, un établissement culturel dans la Loire, cinq commerces et quatre débits de boissons. Au total, "73 lieux" de radicalisation ont été fermés au cours de l'année 2020, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
En outre, "22 000 personnes" sont inscrites au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) et celui-ci contient "8 000 fiches actives", d'après Gérald Darmanin. Parmi ces personnes, "4 111 sont des personnes étrangères", dont "851 personnes en situation irrégulière". Plus de 400 d'entre elles ont déjà été expulsées du territoire, a fait savoir le ministre, qui a ajouté que 231 autres personnes restent à "expulser".
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