: Vidéo Violences conjugales : Elisabeth Borne annonce la création de "pôles spécialisés" dans les tribunaux
La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé, lundi 6 mars, la mise en place de "pôles spécialisés" dans les violences conjugales au sein des tribunaux, afin de "répondre en proximité" aux difficultés des femmes victimes. "On va mettre en place des pôles spécialisés dans chaque tribunal pour pouvoir mieux traiter ces violences conjugales, pour pouvoir aussi répondre globalement aux difficultés que rencontrent les femmes victimes de violences", a-t-elle détaillé sur le plateau de "C à vous", sur France 5.
Il ne s'agit pas de juridictions spécialisées, a précisé la Première ministre après avoir reçu les premières conclusions d'une mission parlementaire, qui doit rendre ses travaux définitifs fin mars. Quelque 200 pôles seront créés au total au sein des 164 tribunaux judiciaires et 36 cours d'appel, a précisé Matignon auprès de l'AFP. Ils traiteront les dossiers de violences intrafamiliales tant sur le plan civil que sur le plan pénal, avec un dossier unique et des audiences dédiées.
Des ordonnances de protection délivrées "en 24 heures"
En décembre, l'Assemblée nationale a adopté en première lecture, contre l'avis du gouvernement, une proposition de loi des Républicains prévoyant la création d'une juridiction spécialisée dans les violences intrafamiliales, sur le modèle de l'Espagne.
Afin d'éloigner les conjoints violents, le gouvernement va par ailleurs raccourcir les délais d'ordonnance de protection immédiate, qui pourra être délivrée par le juge "en 24 heures" et "sans contradictoire si on pense qu'une femme est réellement en danger", a annoncé Elisabeth Borne.
Il s'agit de la "création d'une ordonnance de protection immédiate en 24 heures que le juge prononcera, sans audience, en urgence, pour garantir la sécurité effective de la victime et de ses enfants", a précisé sur Twitter la ministre déléguée à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome. "Nous intensifions la mise en sécurité des femmes victimes de violences, et ce, dès le signalement", a-t-elle ajouté.
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