Violences conjugales : quelles mesures de protection existent pour les victimes ?
De nombreux plans de lutte contre les violences conjugales ont été mis en place par différents gouvernements. Où en est-on aujourd'hui ?
Les éducateurs trouvent quotidiennement des hébergements en urgence aux femmes en grand danger qui souhaitent fuir la violence de leur conjoint. Aujourd'hui, il existe près de 5 000 places dans des foyers qui ne sont pas forcément spécialisés dans leur prise en charge. Quant aux centres dédiés aux femmes battues et ouverts 24 heures sur 24, ils sont particulièrement rares : moins d'une dizaine en France. C'est insuffisant selon les associations. Les femmes victimes ne sont pas forcément obligées de quitter leur logement. La loi peut contraindre l'auteur de violences à partir, mais la procédure est complexe. Il faut saisir un juge, il peut prendre la décision d'éloigner le conjoint violent du domicile, mais aussi lui interdire d'entrer en contact avec la victime.
Le téléphone "grand danger"
Par ailleurs, les auteurs de violences conjugales peuvent être contraints à un suivi par des éducateurs ou des psychologues. Seule une trentaine de structures de ce type existe en France. "Il faudrait qu'il y ait des budgets qui puissent suivre et que ces dispositifs-là puissent pousser partout en France", explique Benoît Durieux, directeur du pôle hébergement insertion responsabilisation de l'association Solfa. Autre mesure de protection : le téléphone "grand danger" qui permet à la victime d'alerter les forces de l'ordre en cas de danger imminent. Depuis sa généralisation il y a quatre ans, 900 personnes ont pu en bénéficier. Ce dispositif reste réservé aux cas les plus graves.
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