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Violences faites aux femmes en politique : Bruno Retailleau dénonce "le bal des tartuffes", où les "donneurs de leçons sont aussi des donneurs de gifle"

En faisant référence aux accusations qui pèsent sur Adrien Quatennens et Julien Bayou, le sénateur de Vendée affirme que "beaucoup de ces gens-là, de l'extrême gauche, passent leur temps à donner des leçons".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, invité de France Inter, jeudi 22 septembre 2022. (CAPTURE D'ÉCRAN FRANCE INTER)

"On assiste à un bal des tartuffes", réagit jeudi 22 septembre sur France Inter Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, après la mise en retrait d'Adrien Quatennens, numéro 2 de La France insoumise et de Julien Bayou, secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts. Le coordinateur de LFI est soupçonné de violences conjugales sur son épouse tandisque le chef de file des écologistes est visé par des soupçons de violences psychologiques sur son ex-compagne.

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Le sénateur de Vendée et candidat à la présidence des Républicains constate que "beaucoup de ces gens-là, de l'extrême gauche, passent leur temps à donner des leçons". "On se rend compte que certains de ces donneurs de leçons étaient aussi des donneurs de gifle", ajoute Bruno Retailleau, en référence à Adrien Quatennens qui a reconnu avoir donné une gifle à sa compagne, il y a un an, après que celle-ci lui a annoncé vouloir divorcer.

"Il faut que chaque parti politique fasse le ménage sans se substituer à la justice", poursuit Bruno Retailleau. Selon lui, "c'est à la justice d'instruire et de punir", même si "ça n'empêche pas de s'atteler à cette question", y compris dans sa famille politique.

Bruno Retailleau veut un "code déontologique"

Le président du groupe Les Républicains au Sénat se dit "favorable" à la mise en place au sein de son parti d'une "organisation qui permette d'écouter et de recevoir" les témoignages des personnes qui se disent victimes de violences sexistes ou sexuelles. Une instance de ce genre existe déjà au sein de la France insoumise et d'Europe Ecologie-Les Verts. Cette dernière doit rendre prochainement ses conclusions sur l'accusation visant le secrétaire général d'EELV, Julien Bayou, accusé de "violences morales" par l'une de ses ex-compagnes.

"Il y a un rôle d'exemplarité des partis politiques et il faut prendre en charge cette question et être implacable", affirme Bruno Retailleau. Il en appelle à "un code déontologique", estimant que le comportement des deux élus de gauche "n'est pas acceptable" sur le plan déontologique, qu'il distingue du plan judiciaire. "On ne doit pas tolérer l'intolérable", conclut-il.

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