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Violences sexuelles : les plaintes sont en hausse de 30% à Paris par rapport à l’année dernière

La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, annonce la mise en place d'un système de boîtiers pour vérifier que son téléphone n'est pas surveillé, par exemple par un conjoint ou ex-conjoint.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La procureure de la République de Paris, Laure Beccuau, invitée de franceinfo jeudi 15 septembre. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Les plaintes pour violences sexuelles sont "en hausse de 30%" à Paris "par rapport à l’année dernière", indique, jeudi 15 septembre sur franceinfo, Laure Beccuau, procureure de la République de Paris.

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"Il faut être clair, le chiffre des plaintes pour ce qu'on appelle les violences sexuelles est un chiffre qui est en hausse, une hausse chiffrée à 30% par rapport à l'année dernière", a-t-elle indiqué. C’est une "hausse objective des faits, mais aussi, et je m'en réjouis, une hausse liée à la libération de la parole", souligne-t-elle.

Un boîtier en libre accès pour vérifier que son téléphone n'est pas surveillé

En 2021, 122 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France - une hausse de 20% par rapport à 2020. Le gouvernement a du mal à endiguer le phénomène en dépit du déploiement de dispositifs dont notamment les téléphones grave danger : "Nous en avons une soixantaine au parquet de Paris. Sur la soixantaine, nous en avons à peu près déployé 48", détaille-t-elle. "Ça paraît peu, mais c'est quelque chose que l'on développe et dont les dotations augmentent d'année en année" souligne-t-elle.

Pour Laure Beccuau, il existe bel et bien "des réussites dans la protection des victimes" même si "le chemin à parcourir paraît immense". À Paris, "on a mis au point un système qu'on appelle le boîtier VeriFone" grâce "à l'aide d'un chercheur, qui consiste à pouvoir par un simple boîtier" vérifier si un téléphone "est surveillé, infecté", explique-t-elle. Cet outil permet de détecter un espionnage éventuel d'un conjoint ou ex-conjoint en cas de séparation. "Nous avons pour objectif de le déployer dans tous les commissariats de la capitale et dans des associations d'aide aux victimes", a-t-elle indiqué.

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