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Mise à pied de Dominique Paillé : Borloo en toile de fond ?

Le président Nicolas Sarkozy a mis fin aux fonctions de Dominique Paillé, un proche de Jean-Louis Borloo, à la tête du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), a annoncé jeudi l'intéressé.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Dominique Paillé (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

Le président Nicolas Sarkozy a mis fin aux fonctions de Dominique Paillé, un proche de Jean-Louis Borloo, à la tête du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), a annoncé jeudi l'intéressé.

"Je prends acte de la décision du président de la République (...), huit mois après une nomination que je n'avais absolument pas sollicitée", écrit M. Paillé dans ce texte confirmant une information de France Inter. "Cette décision est sans nul doute motivée par mon engagement aux côtés de Jean-Louis Borloo pour l'élection présidentielle de 2012. Elle l'est peut-être également par une liberté de ton sur les questions d'immigration et l'expression parfois critique de certains désaccords avec le gouvernement", ajoute l'ancien porte-parole adjoint de l'UMP.

Selon France Inter, Dominique Paillé devrait être remplacé par l'avocat Arno Klarsfeld, ex-conseiller du Premier ministre François Fillon. Contacté par l'AFP, M. Klarsfeld n'a pas confirmé l'information.

Dominique Paillé avait exprimé des positions à contre-courant de celles du ministre de l'Intérieur Claude Guéant ou de l'UMP dont il a dénoncé un "durcissement" et une "droitisation" sur les questions d'immigration. Il s'est prononcé contre une suspension des accords de Schengen évoquée par M. Guéant après l'afflux de migrants tunisiens et s'est montré sceptique sur le souhait du ministre de l'Intérieur de limiter l'immigration professionnelle.

il a ajouté avoir refusé d'être rémunéré pour les fonctions qu'il quitte et espère que son successeur suivra son exemple. "Dans le contexte de crise que nous connaissons, j'avais souhaité faire à travers cette décision un exemple dont je ne peux qu'espérer qu'il soit repris par d'autres présidents d'agences ou d'offices publics", ajoute-t-il.

L'Ofii est l'opérateur de l'Etat chargé du retour volontaire des migrants dans leur pays mais aussi de l'intégration de ceux qui restent en France durant les cinq premières années de leur séjour.

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