Zones de sécurité privées à Nice : Christian Estrosi détaille son projet
Christian Estrosi est déçu : sa ville ne figure pas
parmi la quinzaine que le gouvernement a décidé de placer, cet été, en "zone
de sécurité prioritaire". Alors le député UMP, actuellement en
campagne
pour la présidence de son parti, a décidé de fonder sa propre zone de
sécurité
dans un quartier sensible de l'ouest de la ville.
"Je ne veux pas attendre que Nice subisse des
violences telles que celles qu'Amiens vient de connaître pour réagir.
J'ai donc
décidé de faire du quartier des Moulins un laboratoire" (Christian
Estrosi, maire de Nice).
Dès le mois de novembre, une équipe de quatre médiateurs seront
présents sur le terrain de 19h à 1h, cinq jours par semaine. Mais
Christian
Estrosi pousse l'expérimentation plus loin, et veut, à terme, embaucher
des
agents de sécurité privés, à travers un partenariat avec le bailleur
social Côte
d'Azur Habitat.
Ces équipes de six à huit agents vont quadriller
le quartier,
probablement accompagnés de chiens, chaque nuit de 19h à 5h. Chaque
agent sera
équipé d'armes "de disuasion de sixième catégorie" ,
comme les tonfas ou les bombes lacrymogènes, mais ne sera autorisé, en
cas d'infraction
constatée, qu'à contacter la police nationale.
Christian Estrosi justifie cette décision sur France Info par le
taux de délinquance "reparti à la hausse " selon lui, depuis
l'arrivée des
socialistes au pouvoir. Le maire cite d'ailleurs l'exemple de vols à
l'arraché
de colliers en or, qu'il estime en pleine recrudescence à Nice et Paris.
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