Enfants d'Amélie Oudéa-Castéra scolarisés dans le privé : ses regrets ne vont pas "décoller son étiquette de ministre de l'enseignement privé et des Jeux olympiques", fustige le Snes-FSU
"Ce sont des déclarations qui sont très poussives et ce n'est pas ça qui va décoller son étiquette de ministre de l'enseignement privé et des Jeux olympiques parce qu'elle emploie les mots qui ne sont pas à la hauteur", fustige samedi 13 janvier sur franceinfo, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat d'enseignants le Snes-FSU, après les regrets d'Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l'Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques.
La ministre, tout juste nommée, a fait polémique en justifiant vendredi 12 janvier sa décision de transférer ses enfants dans le privé par sa "frustration" devant "les paquets d'heures" d'enseignement non remplacées lors des absences de professeurs à l'école publique. Ce samedi dans une déclaration transmise à l'AFP, elle dit "regretter" d'avoir "pu blesser certains enseignants de l'enseignement public".
"Elle dit qu'elle regrette mais elle ne s'excuse pas"
Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat d'enseignants le Snes-FSUfranceinfo
Ses mots ne suffisent pas à calmer les enseignants selon Sophie Vénétitay. "Il y a cette formulation très révélatrice, elle parle du fait d'avoir blessé certains enseignants, or ce qui nous revient depuis hier, c'est que de très nombreux collègues de l'enseignement public, une très grande majorité, ont été blessés par ces propos", assure la secrétaire générale du Snes-FSU.
"J'ai été en cours samedi matin et à la récréation, dans la salle des profs, on ne parlait que de ça et en comparant pour beaucoup de nos collègues Amélie Oudéa-Castéra à Jean-Michel Blanquer. En termes de provocation. Ce sont des comparaisons qui ne sont pas de très bon augure pour la suite", ajoute-t-elle. "Cela révèle l'ampleur de la colère" et "cette formulation laisse à penser qu'elle n'a pas complètement pris la mesure de la colère que ces propos ont suscitée. Même si ces propos ont été soufflés par Matignon et l'Elysée, il faudra bien plus que des mots, il faudra des actes", lance Sophie Vénétitay.
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