Athlétisme : Thompson Herah, Duplantis-Lavillenie, Felix... Une pluie de stars olympiques pour le meeting de Paris à Charléty
Pour la dixième manche de la Diamond League, le meeting de Paris propose un plateau haut de gamme, samedi, avec plus d'une vingtaine de médaillés olympiques sur toutes les épreuves au programme.
Du strass et des paillettes, rien que ça. Voilà ce qui attend le public parisien dans les travées du stade Charléty, samedi 28 août, afin de boucler un été rempli de records que certains croyaient ne plus pouvoir faire tomber. Une renaissance sur la piste qui va donc se poursuivre pour la dixième manche de la Diamond League, trois semaines après la fin des Jeux olympiques de Tokyo.
Le prolongement de la fête avec plus de vingt athlètes médaillés à Tokyo pour le meeting de Paris. Seulement 48 heures après celui de Lausanne, le rendez-vous s'annonce explosif avec des Français (Renaud Lavillenie, Pascal Martinot-Lagarde...) et des stars internationales de l'athlétisme (Elaine Thompson-Herah, Allyson Felix, Armand Duplantis...) de tous les côtés. Tour d'horizon des moments forts de la journée à ne pas rater.
Le record du monde du 100 m féminin en sursis
Alors que son duel avec sa compatriote championne olympique du 100 m en titre Elaine Thompson-Herah (29 ans) mettait l'eau à la bouche, Shelly Ann Fraser-Pryce (34 ans) - double championne olympique en 2008 et 2012 - a préféré déclarer forfait, vendredi 27 août. Pourtant, "SAFP" a réalisé la troisième performance mondiale de tous les temps en 10"60, jeudi à Lausanne, rien que ça.
En moins d'un mois, les deux stars aux personnalités opposées ont établi deux des trois meilleurs temps de toute l'histoire sur la distance. Car vingt jours après son sacre olympique à Tokyo, Elaine Thompson-Herah a réalisé un extraordinaire 10"54, le 21 août, du côté d'Eugene dans l'Oregon. Le chrono aussi mythique que controversé de l'Américaine Florence Griffith-Joyner, 10''49 établi en 1988, est plus que jamais dans son viseur.
Passée à côté de sa course à Lausanne, Elaine Thompson-Herah a désormais pris date à 16h39, samedi, avec pour objectif de faire tomber un record (in)acessible depuis plus de 31 ans. À ses côtés, la Jamaïcaine et médaillée de bronze à Tokyo, Shericka Jackson, et la championne du monde britannique 2019 sur 200 m, Dina Asher-Smith, tenteront de briller également.
La légende américaine Allyson Felix sur 400 m
L'une des plus belles foulées de l'athlétisme mondial sera également présente sur le tartan de Charléty. À 35 ans, la Californienne connaît une fin de carrière aussi fracassante que ses débuts. En bronze sur 400 m et couverte d'or avec le relais américain sur 4x400 m, Allyson Felix est devenue à Tokyo l'athlète féminine la plus médaillée de l'histoire (11 au total). Un accomplissement pour celle qui a connu des difficultés avec son sponsor Nike après sa grossesse en 2018. Elle en a d'ailleurs fait son combat pour reconnaître l'égalité hommes-femmes dans le sport de haut niveau.
Devinez qui est arrivée hier dans la capitale ?
— MEETING de PARIS (@MEETINGPARIS) August 27, 2021
@allysonfelix vous donne rendez-vous samedi au MEETING DE PARIS !
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"Chicken Legs", devenue iconique, a encore de beaux jours devant elle avec un 49''46 cette saison, à deux dixièmes de son record personnel. L'ombre de la septuple championne olympique et treize fois championne du monde devrait encore planer quelques années supplémentaires sur l'athlétisme mondial. Une distance où seront également présente la Néerlandaise Femke Bol, vainqueure à Lausanne ou encore la Dominicaine Marileidy Paulino, argentée à Tokyo.
Nouvel opus du duel haut perché Lavillenie-Duplantis
Le choc était prévu pour Tokyo. Il aura finalement lieu à Paris, mais dans quelles conditions ? Alors que le Suédois Armand Duplantis, champion olympique à Tokyo avec un saut à 6,02 m, vole au dessus des barres en ce moment, le Français Renaud Lavillenie, victime d'une entorse de la cheville gauche début juillet et blessé au pied droit lors de l'échauffement de la finale olympique, n'arrive pas dans un état optimum. L'ex-recordman du monde de 34 ans a tenu à préciser à Lausanne : "Je ne suis pas guéri mais je n'ai pas de gros problème". Dixième et dernier du meeting suisse, jeudi, le Clermontois va tenter de remonter la pente pour offrir un duel digne de ce nom sur la piste de Charléty.
Derrière les deux mastodontes de la perche, les deux Tricolores Ethan Cormont et Valentin Lavillenie seront également de la partie. Trois Américains vont aussi prendre part au concours avec le double champion du monde (2017 et 2019) Sam Kendricks, privé de Jeux olympiques après son test positif au coronavirus et les deux stars montantes de la discipline, KC Lightfoot et Christopher Nielsen, médaillé d'argent à Tokyo.
Martinot-Lagarde, Parchment, Lasitkene, Bednarek...
Du champion olympique au mètre carré, il y en aura encore dans les autres épreuves au programme de cette manche de Diamond League. Sur 110 m haies, le Français Pascal Martinot-Lagarde, cinquième de la finale olympique à Tokyo, et son compatriote Aurel Manga, feront face au dernier médaillé d'or olympique avec le Jamaïcain Hansle Parchment.
Autre concours attendu, celui de la hauteur féminine où le podium olympique sera représenté avec la Russe Mariya Lasitkene, l'Australienne Nicola McDermott et l'Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh. Sur 200 m, l'Américain Kenneth Bednarek, argenté à Tokyo, animera les débats tout comme le Kenyan Conseslus Kipruto, champion olympique à Rio sur 3 000 m steeple. Une concurrence à son maximum au disque femmes où les six premières du concours olympique seront dans le cercle, sans compter la capitaine de l'équipe de France Mélina Robert-Michon.
À moins de trois ans des Jeux olympiques de Paris, cette première répétition grandeur nature dans la Ville lumière va permettre de faire un premier état des lieux de l'esprit Paris 2024. Même si le stade Charléty ne rivalise en rien avec le Stade de France à pleine capacité, l'ambiance devrait déjà en donner un léger aperçu.
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