F1 : "Je ne me fais pas d'illusions, il va y avoir des frictions" entre Esteban Ocon et Pierre Gasly, estime le directeur général d'Alpine
Début du championnat du monde de Formule 1 avec le premier Grand Prix de la saison à Bahreïn dimanche 5 mars. Max Verstappen et son écurie Red Bull remettent le titre en jeu. Côté français, pour la première fois depuis 1994, il y a une équipe intégralement bleu-blanc-rouge. Esteban Ocon et Pierre Gasly sont réunis chez Alpine. Gasly a été recruté cet hiver pour remplacer Fernando Alonso. Les deux pilotes, qui ont eu des relations houleuses dans le passé, doivent réussir à s'entendre.
Le duo est observé de près, parce qu’il est très rare qu'une écurie fasse le choix d’associer deux pilotes qui ont eu de lourds contentieux. Pierre Gasly et Esteban Ocon ont connu de rudes batailles sur les pistes de karting avant de se retrouver durant l’intersaison. "Avec Esteban, on a passé plus de temps ensemble que sur les deux dernières années", confie Pierre Gasly.
Une rivalité qui les a "poussés vers le haut"
Des retrouvailles un peu forcées par le destin mais, avec le recul, Pierre Gasly juge que ce duel avec son rival normand leur a forgés, à tous les deux, le caractère nécessaire pour atteindre l'élite du sport automobile : "Sans cette sorte de compétition que nous avons eue depuis qu'on est tout petits, nous ne serions pas arrivés en Formule 1. Cela nous a toujours aidés à nous pousser vers le haut."
Ces dernières semaines, les deux pilotes normands ont été associés dans un indispensable travail de l'ombre : tester la nouvelle voiture et s’entendre sur les améliorations à y apporter. "L'important, au final, c'est qu'on arrive à travailler au top ensemble pour pouvoir développer cette voiture au mieux et progresser, insiste Esteban Ocon. Ça a toujours été comme ça dans l'histoire de la F1, ce sont toujours les équipes qui ont trouvé les bonnes idées avec les pilotes qui ont donné le feedback de ce qu'il fallait améliorer sur la voiture."
À partir de ce week-end, place à la compétition, pour mesurer en piste la capacité des deux Normands à cohabiter dans la même écurie. Laurent Rossi, le directeur-général d'Alpine, est extrêmement vigilant. "Je ne me fais pas d'illusions, il va y avoir des frictions", reconnaît-il.
"Tout pilote souhaite battre en premier lieu son coéquipier. Pourquoi ? Parce qu'il a la même machine et que la comparaison est directe."
Laurent Rossi, directeur général d'Alpineà franceinfo
Mais Laurent Rossi attend "qu'ils dépassent cette petite rivalité", ce "combat de coqs local qui n'intéresse personne". Il espère qu'ils "se comportent comme des pilotes matures, des adultes". "Ils doivent être occupés vers une croissance et une maturité qui est importante pour eux comme pour l'écurie", insiste-t-il. Alpine, quatrième du dernier championnat constructeur, espère combler l'écart avec les meilleurs. L'écurie a absolument besoin de deux pilotes à l'esprit avant tout collectif.
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