F1 : le titre des constructeurs, un duel Norris-Leclerc pour la deuxième place, la position d'Alpine... Les derniers enjeux de la saison
Cette année, il y a bien match. Après deux saisons outrageusement dominées par Red Bull, vainqueur de 21 des 22 courses de l'exercice précédent, le championnat du monde des constructeurs de Formule 1 est le théâtre d'une âpre bataille à trois entre l'écurie autrichienne, Ferrari et McLaren. Les deux dernières citées sont aux avant-postes avant l'extinction des feux à Losail pour le Grand Prix du Qatar, dimanche 1er décembre (départ à 17 heures). Un duel retranscrit chez les pilotes entre Lando Norris et Charles Leclerc, à la bagarre pour prendre le siège de dauphin de Max Verstappen chez les pilotes.
Ferrari et McLaren au coude-à-coude, Red Bull en embuscade
Alors qu'il reste un maximum de 88 points à prendre pour une écurie qui réussirait un doublé au Qatar, puis à Abou Dhabi, en prenant à chaque fois le meilleur tour en course, le constructeur britannique mène la danse avec 30 unités d'avance sur son rival italien, après son doublé sur la course sprint au Qatar, samedi. Une avance loin d'être définitive pour une équipe qui court après un tel titre depuis 1998 et un succès, déjà devant Ferrari, forgé grâce à Mikka Hakinen et David Coulthard. L'écurie italienne, de son côté, n'a plus été sacrée depuis 2008.
Double champion en titre, Red Bull n'est pas mathématiquement hors-jeu, mais avec 67 points de retard sur McLaren, le triplé de l'écurie autrichienne paraît inenvisageable. D'autant plus que la piste de Losail n'a réussi ni à Max Verstappen, 8e, et encore moins à Sergio Pérez, dernier, lors de la première course du week-end qatari. Le Mexicain, seulement huitième au classement des pilotes, a beaucoup coûté à son équipe cette saison dans sa lutte pour le titre des constructeurs après avoir terminé dans le Top 4 lors de chacune de ses trois précédentes saisons.
Lando Norris et Charles Leclerc veulent endosser le costume de dauphin
Au contraire de son coéquipier, Max Verstappen a, lui, été impérial pour s'adjuger un quatrième titre individuel, malgré une concurrence plus proche en fin de saison. Derrière lui, Charles Leclerc et Lando Norris se livrent une belle bataille pour la deuxième place. Vainqueurs de trois Grand Prix chacun, les deux pilotes sont séparés par 24 unités avant le départ de l'avant-dernier chapitre de la saison.
Une bagarre en piste à laquelle peuvent prendre part leurs coéquipiers. Oscar Piastri, pour le Britannique, et Carlos Sainz, pour le Monégasque, peuvent être de précieux atouts dans une stratégie plus globale pour mettre sous pression un pilote isolé ou s'intercaler entre les deux pour créer des écarts de points. L'Australien et l'Espagnol sont en parallèle en duel pour la quatrième place, qu'occupe actuellement Piastri pour 12 unités. Derrière eux, l'écart est également très faible entre les deux pilotes Mercedes George Russell et Lewis Hamilton, séparés également par 12 points.
Alpine dans le jeu pour une sixième place inespérée
Au cœur d'une saison galère avec une voiture en grande difficulté sur la plupart des circuits, Alpine est à la lutte pour la sixième place et pourrait faire aussi bien que l'année précédente. Un classement boosté par le double podium sur le circuit d'Interlagos et les 35 points ramenés du Brésil, qui représentent près des trois-quarts des 49 points obtenus par l'écurie tricolore en 2024. Un classement essentiel, chaque rang rapportant quelques millions de dollars supplémentaires dans le budget de l'équipe.
Une lutte d'arrache-pied entre les constructeurs de la deuxième moitié du plateau. Alpine est actuellement au 7e rang, un souffle derrière Haas (52 points) et devant Racing Bulls (46). Non conservé par le constructeur français, Esteban Ocon rejoindra d'ailleurs l'équipe américaine l'an prochain. Plus régulièrement dans les points cette année que son coéquipier, Pierre Gasly peut, lui, toujours viser le Top 10 au classement des pilotes, avec 11 unités de moins que Nico Hulkenberg, 10e. Chaque point va compter.
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