NBA : être n°1 de la draft, est-ce vraiment un gage de succès ?
C'est un privilège, presque un trophée et pour un Français, une grande première. Sans surprise, le phénomène Victor Wembanyama prend la direction de San Antonio. Le nouveau géant du basket français jouera bien pour les Spurs. Il a été choisi en premier, lors de la draft de la NBA, dans la nuit de jeudi 22 à vendredi 23 juin à New York.
Être le "Pick 1", le premier choix de la draft, ce n'est pas une garantie, mais cela reste quand même souvent un passeport vers les sommets. Jusque-là, le basketteur tricolore appelé le plus haut était Killian Hayes, septième choix en 2020, qui joue d'ailleurs toujours aux Pistons de Détroit.
Dix-sept ans sans Européen au premier rang
Victor Wembanyama est seulement le douzième non-Américain de l'histoire sélectionné au premier rang depuis la création de la NBA en 1947. Mais surtout, le Français est seulement le deuxième Européen. La dernière, et la seule fois, donc, c'était Andrea Bargnani, l'Italien choisi par Toronto en 2006, il y a maintenant 17 ans.
Dans cette liste des élus, presque tous les grands noms du basket y figurent. Oscar Robertson, Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Shaquille O'Neal ou encore LeBron James. Mais pas la star des stars, Michael Jordan, qui n'avait été choisi qu'en troisième position en 1994, derrière le grand Hakeem Olajuwon. Parfois même, ce premier choix s'est révélé être une malédiction. Et certains ont très vite disparu des radars, comme Anthony Bennett en 2013, ou LaRue Martin, en 1972, au prénom predestiné.
Bientôt "en tête de liste des meilleurs joueurs du monde"
Pour Lahaou Konaté, son désormais ex-capitaine chez les Metropolitans 92, il n'y a pas de doute, Victor Wembanyama est prêt. "Il sait où il veut aller, il est super calme. Il est prêt, je suis confiant, et il est bien entouré donc ça l'aide beaucoup".
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Prêt mentalement, prêt physiquement aussi. Car du haut de ses 2,21 m, Victor Wembanyama peut paraître un peu frêle, pas encore assez costaud pour jouer des coudes en NBA, mais c'est une idée reçue, assure Alain Weisz, son ancien manager à Boulogne-Levallois. "On croit toujours qu'il est fragile et qu'il est longiligne, mais il est très solide. Je ne sais pas quand il va exploser en NBA. Sans jouer les prophètes, il y aura un moment où il va être en tête de liste des meilleurs joueurs du monde", prédit l'ancien sélectionneur des Bleus.
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