NBA : quatre choses à savoir sur Zaccharie Risacher, choisi n°1 de la draft
Il a déjà égalé un record du basket français. L'ailier Zaccharie Risacher a fait aussi bien, tout juste un an après, que Victor Wembanyama en devenant le deuxième Tricolore à être choisi en première place de la draft, mercredi 26 juin. C'est au cours de cet événement annuel que les équipes de NBA sélectionnent de nouveaux joueurs éligibles, principalement issus des rangs universitaires et internationaux, afin de renforcer leurs effectifs. Franceinfo: sport revient sur le parcours de la nouvelle figure de proue du basket français outre-Atlantique.
Meilleur espoir du championnat de France et de l'Eurocoupe
Premier choix à tout juste 19 ans – il est né en avril 2005 –, Zaccharie Risacher est du genre précoce. L'été dernier, l'ailier avait disputé la Coupe du monde U19 avec un an d'avance, conclue avec la médaille d'argent. Dans la foulée, il a signé une saison individuelle de belle facture avec Bourg-en-Bresse, une des meilleures équipes françaises du moment, demi-finaliste du championnat de France et finaliste de l'Eurocoupe, le deuxième échelon des coupes européennes. "Zaccharie, personne ne l'attendait à ce niveau-là, estimait Simon Darnauzan, ancien joueur passé notamment par Bourg-en-Bresse et consultant pour la chaîne Skweek, interrogé avant la draft. Il a explosé très, très vite." Elu meilleur espoir de la saison dans les deux compétitions, Zaccharie Risacher a pu étaler, dans l'Ain, sa palette déjà large pour son âge, entre sa qualité de tir extérieur (45% à trois points en Eurocoupe) et sa défense.
Un shooteur fiable doublé d'un bon défenseur
Formé en partie à l'Asvel à partir de 2020, il a découvert le monde pro avec le club villeurbannais, mais n'y a pas explosé. Noyé dans l'effectif dense du club présidé par Tony Parker, il a fait le choix d'être prêté à la JL Bourg-en-Bresse pour obtenir du temps de jeu cette saison. De joueur de bout de banc, il a été responsabilisé comme titulaire par l'entraîneur Freddy Fauthoux, lui aussi ancien international. "Il est vraiment bluffant, s'enthousiasmait François Lamy, consultant pour le club burgien et ancien manager général de l'Asvel, à Ouest-France. C’est un extérieur de 2,07 mètres, très fluide, à l’aise balle en main, avec un tir très fiable. C’est un gabarit qu’on ne voit pas tous les jours. Il a un sens du jeu assez confondant, c’est très impressionnant."
C’est la France frère 🇫🇷🇫🇷🇫🇷
— Wemby (@wemby) June 27, 2024
"Il y a beaucoup de choses que je peux apporter à une équipe NBA, promettait encore Zaccharie Risacher à ESPN. Ma principale force, c'est mon tir. Puis viennent mes qualités défensives. Et enfin, ma capacité à faire ce qui m'est demandé en utilisant ma polyvalence : je peux être présent au rebond, gérer les possessions, finir en altitude, passer le ballon… Peu importe ce que l'on me demandera, je le ferai, et je le ferai bien."
Un traumatisme crânien pour sa première sélection en équipe de France
Ses belles prestations lui ont ouvert les portes de l'équipe de France fin février lors de la période de qualifications pour l'Euro 2025. Zaccharie Risacher n'a toutefois pas pu en profiter longtemps, sorti après quatre minutes de jeu contre la Croatie après avoir reçu un coup au visage. L'ailier avait dû être recousu et avait manqué le deuxième match contre la Bosnie-Herzégovine, en raison d'un protocole commotion.
A son retour à la compétition avec Bourg-en-Bresse, il a connu son seul passage à vide de la saison, avant de monter de nouveau en puissance, à l'image de sa phase finale de haute volée en Betclic Elite (15,1 points à 52,6% de réussite au tir, 7,4 rebonds de moyenne). Insuffisant toutefois pour faire partie du groupe France pour les JO de Paris.
Une famille en bleu-blanc-rouge
Zaccharie Risacher avait l'ADN de l'emploi. Son père, Stéphane Risacher, a lui aussi évolué à très haut niveau, passant notamment par Lyon, le PSG Racing ou encore Chalon-sur-Saône, mais aussi dans des clubs prestigieux à l'étranger en Grèce (Olympiakos Le Pirée) et en Espagne (Malaga). Ailier complet comme son fils, il était de l'aventure de l'équipe de France – avec laquelle il compte 124 sélections – aux JO de Sydney en 2000. Les Bleus avaient décroché la médaille d'argent, le premier fait d'armes de l'équipe de France depuis les années 50.
Stéphane Risacher a aussi pu conter à son fils sa découverte de la NBA, lui qui, avec le PSG, avait affronté les Chicago Bulls, défendant sur un certain Michael Jordan à Bercy, lors d'un tournoi amical en 1997. "Mon père a une place particulière dans ma vie et dans ma carrière, il me conseille beaucoup", avouait "Zacch" à Radio France en décembre dernier.
Outre Zaccharie, la famille Risacher compte une autre graine de championne. Aïnhoa a débuté chez les professionnelles cette saison à l'Asvel à 16 ans, après avoir été élue meilleure joueuse du championnat d'Europe des moins de 16 ans avec l'équipe de France l'été dernier.
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