Mort de Bernard Tapie : l'hommage spontané des Marseillais et des Parisiens

"Merci Tapie" : à Marseille, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées dimanche devant le Stade Vélodrome pour se recueillir et rendre hommage à Bernard Tapie. Parmi elles, Elvire explique : "C'est une obligation d'être là pour notre papa, pour le boss de l'OM. Papa, ça veut tout dire. Ça veut dire frère, ami, collègue..." Un peu plus loin, Enguérand, né en 1986, a le sentiment d'avoir grandi avec Bernard Tapie : "On est liés. C'était une personnalité. Il a été pas mal décrié, mais il m'a toujours un peu fasciné. J'ai toujours été admiratif de son parcours, sa réussite, en partant de rien, sans faire de misérabilisme. Le fait d'être d'une famille plutôt modeste et de voir un homme comme ça réussir dans autant de domaines, ça m'a toujours fasciné."

D'autres évoquent leur fierté de la façon dont l'ancien président de l'OM s'est comporté face à la maladie : "Il s'est battu jusqu'au bout, et il a été digne, la tête haute, même dans ses dernières interviews. Tout ça, c'était très fort.Chapeau !" 

"Il n'aurait pas aimé ça, qu'on soit tristes. Il vivait à 200 à l'heure. Aujourd'hui, il ne faut pas être dans la pitié, ce n'est pas lui, ça."

Un Marseillais

à franceinfo

Maintenant, ses supporters attendent un grand hommage populaire et bien sûr, Mika y sera : "On n'oubliera jamais Tapie. Il a été fort, il s'est battu comme il a pu et nous les supporteurs on lui a donné tout ce qu'on pouvait en énergie et malheureusement, il a succombé. Mais il restera à jamais dans notre coeur."

Ces supporteurs attendent que des registres soient ouverts dès lundi matin. Ils veulent aussi que le cercueil de Bernard Tapie soit exposé sur la pelouse du Vélodrome. Ils veulent ce dernier hommage.

À Paris, malgré la pluie battante de ce dimanche matin, les admiratrices et admirateurs de Bernard Tapie se sont succédé devant son domicile pour déposer des fleurs. À l'intérieur de l'hôtel particulier de la rue des Saints-Pères, acheté en 1986 par l'homme d'affaires, la famille est rassemblée. Le lourd portail de bois s'ouvre parfois pour laisser entrer ou sortir des proches.

Pour Ludovic, 23 ans, venu déposer des roses blanches, Bernard Tapie était plus qu'un modèle : un exemple. "J'ai l'impression que c'est vraiment le mec qui est parti de tout en bas. Il a réussi à aller tout en haut économiquement, sportivement, politiquement."

"On lui a fait vachement de mal. Moi, c'est un mec que j'admire."

Ludovic, Parisien

à franceinfo

Toute la journée, on a évoqué les mille vies de Bernard Tapie, ses aventures dans les affaires, le sport, la politique. Mais pour Romain, un retraité de la rue de Seine, Bernard Tapie était avant tout un voisin qui souffre. "Je pleure parce que c'est comme un gosse de la famille. Je l'aimais beaucoup, mais beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup. La dernière fois que je l'ai vu, il n'était pas bien. Il sortait du restaurant et ne pouvait même pas marcher. Il s'est arrêté devant le mur et s'est arrêté pendant dix minutes."

Et tout au long de la journée, bouquets de fleurs, drapeaux et oriflammes de l'OM n'ont cessé de s'amonceler devant le 52 de la rue des Saints-Pères.