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Cyclisme : après son retour en contre-la-montre, Pauline Ferrand-Prévot se rapproche de son "rêve olympique"

Bien décidée à oublier la déconvenue de Rio de Janeiro, la cycliste tricolore revient en forme sur les routes de France, à 35 jours des Jeux olympiques de Tokyo.

Article rédigé par franceinfo: sport - Pauline Guillou
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Pauline Férrand-Prévot, après sa victoire en championnat du monde en cross-country, le 10 octobre 2020 en Autriche. (FOTO HUEBNER / PICTURE ALLIANCE)

Elle a Tokyo en ligne de mire. À 35 jours de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, Pauline Ferrand-Prévot se voit déjà au Japon, avec "l'envie d'arriver à 100%" dans la compétition. Pour son grand retour en contre-la-montre aux championnats de France de cyclisme, à Epinal, jeudi 17 juin, la Française de 29 ans a décroché la cinquième place. Un résultat qui donne de l'espoir, notamment pour la course sur route, samedi 19 juin.

Pauline Ferrand-Prévot a tout donné jeudi : "J'ai bien senti que j'étais trop légère sur certaines portions mais j'ai pu faire ma course en restant concentrée sur mes sensations", explique-t-elle. Ce retour est très encourageant pour l'ex championne de France en contre-la-montre, après six ans d'absence dans cette discipline. Mais la Française voit plus loin que l'Hexagone. Bien determinée à s'imposer à Tokyo, elle voit dans ces championnats une marche à franchir "en vue de son rêve olympique" avec l'envie "de se battre jusqu'au bout". 

Pauline Ferrand-Prévot part à Tokyo avec un statut à assumer. Entre 2012 et 2020, elle a raflé six titres de championne du monde : sur route (2014), en cyclo-cross (2015), en VTT marathon (2019) et en cross-country (2015, 2019, 2020). Des titres auxquels il faut ajouter douze maillots tricolores dans les mêmes disciplines et en contre-la-montre. La Rémoise se rend donc à Tokyo avec l'ambition d'ajouter une médaille olympique à ces distinctions nationales et internationales.

Retrouver la flamme olympique

Surtout, Pauline Ferrand-Prévot veut renouer avec les Jeux. Fragilisée par le statut qui lui avait été attribué et les attentes qui allaient avec, "PFP" avait déclaré forfait à Rio en 2016. Blessures, épuisement psychologique, la championne du monde s'était effondrée après un premier échec lors d'une course sur route (26e), avant d'abandonner la compétition. Dans un entretien à l'Equipe, elle avait avoué "avoir pété les plombs". Plus tard, sur Facebook, elle avait également évoqué les raisons de sa dégringolade : "Une douleur inexplicable dans la jambe gauche." Après plusieurs examens, les médecins lui avaient diagnostiqué une défaillance de pression artérielle. Empêchée d'exprimer son potentiel, la Rémoise avait alors subi une opération, début 2019. Avec une année de plus pour se remettre de cette opération, à la suite du report des JO de Tokyo, et un retour en grande forme en contre-la-montre, la Française a, cette fois, de quoi nourrir de réels espoirs de médaille.

Après les Jeux, le Tour ?

Avec le retour du Tour de France féminin, Pauline Ferrand-Prévot a de nouvelles ambitions : "Pourquoi ne pas y participer ?" se demande-t-elle. "Je ne me suis jamais rien interdit, et j'aime le vélo de route". Après douze ans d'absence, le retour de la Grande Boucle féminine vient éclairer un peu plus le cyclisme féminin. La Française se dit également prête à assumer un rôle d'ambassadrice du cyclisme chez les femmes. Avec dix ans de pratique professionnelle au compteur, "PFP" estime avoir acquis une certaine sagesse. "Je trouve intéressant de porter une voix pour faire reconnaître d'avantage le cyclisme, et plus généralement, porter haut les valeurs du sport". Cette passion pour le vélo, elle en a fait un atout partout :  "C'est une magnifique école de la vie".

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