Paris 2024 : la Fédération internationale de natation va renforcer les contrôles antidopage visant les nageurs chinois

Une enquête journalistique a révélé en avril qu'une vingtaine de nageurs chinois testés positifs avaient été blanchis, suscitant la colère de l'agence antidopage américaine. Ils seront particulièrement ciblés d'ici aux JO.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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La nageuse chinoise Zhang Yuei lors des Jeux olympiques 2021, le 31 juillet 2021 à Tokyo (Japon). (DU YU / XINHUA / AFP)

Des contrôles accrus. Après la polémique suscitée par l'absence de sanction à l'encontre des 23 nageurs chinois contrôlés positifs à la trimétazidine en 2021, la Fédération internationale de natation (World Aquatics) a réagi, lundi 16 juillet. Elle a annoncé dans un rapport avoir accru les contrôles antidopage visant les nageurs chinois en lice aux Jeux olympiques, dont les 11 cités dans l'affaire et présents à Paris cet été.

L'International Testing Agency (ITA), autorité indépendante antidopage, va tester "un certain nombre d'athlètes issus de nations spécifiques" quatre fois "entre le 1er janvier et l'ouverture des Jeux olympiques 2024", est-il précisé. "Un certain nombre d'autres, dont les athlètes chinois prenant part aux Jeux olympiques de Paris, seront testés par l'ITA pas moins de huit fois au cours de cette période." Ces contrôles seront effectués autant que possible par une autorité de prélèvement d'échantillons autre que Chinada, l'agence chinoise, et leurs résultats analysés en dehors de Chine.

"Aucune irrégularité"

En avril, le quotidien américain New York Times et la chaîne allemande ARD ont rapporté que 23 nageurs chinois avaient été contrôlés positifs en 2021 à la trimétazidine, un médicament interdit, lors d'une compétition locale quelques mois avant les Jeux de Tokyo. Mais ils n'avaient pas été sanctionnés, l'Agence mondiale antidopage (AMA) ayant accepté la thèse des autorités chinoises selon laquelle ils avaient été victimes d'une contamination alimentaire accidentelle.

Dans la foulée de ces révélations, World Aquatics avait donc missionné un panel chargé d'examiner la façon dont l'instance internationale avait géré cette affaire. "Le comité n'a identifié aucune irrégularité, mauvaise gestion ou dissimulation de la part de World Aquatics", est-il précisé dans le rapport. L'AMA s'est "réjouie" lundi des conclusions du rapport, qui ne relève "aucune preuve de fautes". Afin de rétablir la confiance avec les athlètes et les entraîneurs, le panel a par ailleurs recommandé à World Aquatics d'intensifier sa communication envers les nageurs et de publier systématiquement les informations concernant les athlètes suspendus pour des infractions potentielles aux règles antidopage.

Interrogé début juillet par l'AFP, le directeur général de l'ITA, Benjamin Cohen, avait déjà annoncé que les nageurs chinois seraient particulièrement ciblés. "Avec la fédération internationale de natation, on a décidé de renforcer le programme antidopage sur ces athlètes et surtout d'accroître les contrôles effectués hors de Chine, sans aucune partie chinoise impliquée, pour passer un message à la communauté internationale des nageurs : on est là, on teste ces athlètes comme les autres et de manière complètement indépendante", avait-il déclaré.

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