Football : face aux protestations de supporters, la Bundesliga abandonne l'arrivée de nouveaux investisseurs dans son capital
Il n'y aura pas de nouvel investisseur étranger au capital de la Bundesliga. Dans un communiqué publié mercredi 21 février, la Ligue allemande de football (DFL) a annoncé l'abandon de ce projet largement fustigé par des groupes de supporters de première et deuxième divisions. Il résultait d'un accord voté en décembre, prévoyant la cession de 8% des droits télévisés des vingt prochaines saisons à un investisseur privé étranger contre un apport financier immédiat.
"Au vu de l'évolution actuelle, une poursuite réussie du processus ne semble plus possible", a admis Hans-Joachim Watzke, porte-parole du présidium de la DFL à l'issue d'une réunion à Francfort. Cette conclusion a été adoptée à l'unanimité, a-t-il précisé, cité dans un communiqué (en allemand).
Adopté par 24 des 36 clubs de Bundesliga et Bundesliga 2, le projet avait suscité la colère de nombreux groupes de supporters, décidés notamment à interrompre momentanément certains matchs. "Les communautés de supporters sont à l'origine de conflits majeurs qui mettent de plus en plus en danger le fonctionnement du jeu, le déroulement spécifique du jeu et donc l'intégrité de la compétition", a détaillé Hans-Joachim Watzke.
En usant de leur rôle de contre-pouvoir, les associations de supporters ont obtenu gain de cause, dans un pays historiquement réticent à l'arrivée de capitaux étrangers dans le football. La règle du 50+1, selon laquelle un même actionnaire ne peut détenir plus de 49% des parts d'un club, et donc en être l'actionnaire majoritaire, y est ainsi encore en vigueur (malgré plusieurs contournements, notamment dans le cas du RB Leipzig, détenu par Red Bull).
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