Football : "Je n'accepte pas que l'on puisse dire que je suis raciste", se défend Christophe Galtier
Après des mois de silence, Christophe Galtier a mis fin à son mutisme, dimanche 17 septembre. Limogé de son poste d'entraîneur du Paris Saint-Germain le 5 juillet dernier, l'ex-coach de Lille, Nice ou encore Saint-Etienne a accordé un entretien à Canal+, pour revenir sur l'année écoulée, riche en polémiques.
"Je n'ai pas eu de prise de parole auparavant, parce qu'il y avait un tel déferlement médiatique, sur des sujets aussi sensibles. [...] C'est très difficile à supporter, d'autant plus que j'estime que c'est injuste. J'ai accusé le coup, mais maintenant, je suis très combatif", a-t-il débuté. Pour rappel, ce dernier est visé par une enquête préliminaire pour "discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion."
Le procès prévu le 15 décembre
Ces accusations, remontant à sa saison passée à Nice (2021-2022), il continue de les nier en bloc. "Je n'accepte pas que l'on puisse dire que je suis un raciste", s'est-il défendu dimanche sur Canal+, alors qu'il sera jugé en décembre pour harcèlement moral et propos discriminatoires. "C'est faux, archi-faux, les gens du football me connaissent", a ajouté Christophe Galtier.
"Je ne suis pas accusé de racisme, le procureur me renvoie au tribunal pour deux infractions. La première pour harcèlement moral sur certains joueurs, la deuxième pour discrimination, c'est totalement différent."
Christophe Galtierà Canal+
Pour rappel, cette affaire avait éclaté après la révélation d'un mail adressé à la direction du club niçois, dans lequel le directeur sportif des Aiglons, Julien Fournier, disait : "Il m'a alors répondu que je devais tenir compte de la réalité de la ville et qu'en effet, on ne pouvait pas avoir autant de noirs et de musulmans dans l'équipe. [...] Il m'a fait état de sa volonté de changer en profondeur l'équipe en précisant aussi qu'il voulait limiter au maximum le nombre de joueurs musulmans."
Placé en garde à vue à ce sujet en juin dernier, Christophe Galtier risque jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende. "Moi je sais, mais je vais m'en expliquer au mois de décembre, ça c'est sûr". Formel, le coach assure qu'il n'avait pas ciblé les joueurs faisant le ramadan : "En tant qu'entraîneur je n'ai qu'une obsession : la santé des joueurs, la performance de mon équipe. Mes joueurs ont géré le ramadan comme ils l'ont souhaité, et ils ont tous joué."
Le champion de France 2021 et 2023 est également revenu sur l'épisode du char à voile : "C'était de l'humour que l'on peut faire entre nous, pas en public". Enfin, il a assuré garder de bons souvenirs de son année parisienne, pourtant tumultueuse : "J'ai travaillé avec un très bon groupe, à l'opposé de ce que les médias en ont fait. J'ai pris du plaisir à entraîner ce groupe. Je suis fier d'une chose : l'obtention de ce 11e titre de champion de France."
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