Allemagne-France : première défaite de l'année pour les Bleus, surpris par les Allemands en amical

Le football est un sport qui se joue à onze contre onze et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne. Le fameux dicton avait pris du plomb dans l'aile ces derniers mois, à la faveur de la crise traversée par le football allemand de sélection. Il a repris de son éclat, mardi 12 septembre, lors du match amical remporté par la Nationalelf au Signal Iduna Park de Dortmund contre l'équipe de France (2-1), grâce à des buts de Thomas Müller (4e) et de Leroy Sané (87e), contre un penalty d'Antoine Griezmann (89e). 

À neuf mois de l'Euro qui se disputera ici-même en Allemagne, les Bleus avaient l'occasion de se jauger après un début d'année parfait – cinq victoires en cinq matchs, zéro but encaissé – avec cette affiche de prestige. Les mauvais résultats allemands et le limogeage dimanche du sélectionneur, Hansi Flick, faisaient des joueurs de Didier Deschamps les grands favoris de cette rencontre, un duel a priori déséquilibré entre deux équipes aux formes opposées.

Un début de match totalement raté

Le début de match réussi des Allemands et le but de Thomas Müller au milieu d'une défense française totalement apathique après quatre petites minutes de jeu, laissaient pourtant entrevoir le contraire. Un match amical est toujours difficile à analyser et les leçons à en tirer sont à relativiser. On notera ainsi que Kylian Mbappé est resté sur le banc, que la France a débuté avec six changements par rapport au match contre l'Irlande, avec Adrien Rabiot comme milieu gauche.

Mais les Bleus ont surtout mal débuté la rencontre, à l'image de Benjamin Pavard. D'autres ont fait preuve d'une maladresse technique confondante sur certaines passes, comme Jean-Clair Todibo, coupable sur le but de Leroy Sané (87e), et dont la première sélection sera loin d'être mémorable. Malgré les approximations et les doutes, les Bleus ont tout de même repris le dessus au milieu de la deuxième période, grâce aux ajustements incessants d'un Deschamps hyperactif sur son banc de touche.

La première frappe française est venue tardivement des pieds de Randal Kolo Muani (30e), bien muselé pendant la rencontre. Le nouvel attaquant du Paris Saint-Germain s'est aussi montré malheureux, en glissant alors qu'il souhaitait reprendre une frappe d'Aurélien Tchouameni repoussée par Marc-André Ter Stegen (57e). Le gardien a également sauvé son équipe sur la tête du milieu français (38e) et sur une frappe enroulée d'Antoine Griezmann (82e).

L'Allemagne retrouve des couleurs

Ce dernier, habituel cerveau de cette équipe de France, est apparu en-dessous malgré son penalty transformé en fin de match (89e), et cela explique aussi la défaite tricolore. En face, l'Allemagne a obtenu de ce match ce que le sélectionneur par intérim, Rudi Völler, appelait de ses vœux : susciter l'euphorie chez ses supporters, alors que la morosité régnait ces derniers jours à neuf mois de son Euro.

Alors qu'on pouvait s'attendre à une ambiance hostile, le public du Signal Iduna Park a soutenu ses joueurs de bout en bout et cela rappelle qu'en Allemagne, une seule chose compte : la victoire. Les joueurs allemands ont pu profiter d'une ovation à l'issue de la rencontre en faisant un tour d'honneur, sous la fine pluie tombée sur Dortmund en fin de soirée. Peut-être le début de la renaissance allemande. La France, elle, devra se relever de cette première défaite post-Coupe du monde lors de son prochain match contre les Pays-Bas, le 13 octobre, en éliminatoires de l'Euro 2024.