Éliminatoires de l'Euro 2024 : grâce à Kylian Mbappé, l’équipe de France se sort du piège grec pour son dernier match de la saison
Un repos bienvenu et surtout bien mérité. Au terme d’une saison harassante à plus de 60 matchs pour certains d’entre eux, les Bleus ont remporté le tout dernier rendez-vous qui les attendait, face à la Grèce, lundi 19 juin au stade de France (1-0), lors de la 4e journée des éliminatoires de l'Euro 2024. Avec cette victoire acquise grâce au penalty inscrit par Kylian Mbappé au retour des vestiaires (55e), l’équipe de France règne sur son groupe B avec quatre victoires en quatre matchs et peut sereinement envisager la suite de sa campagne à la rentrée.
Pour s’imposer par la plus petite des marges, les Bleus ont dû lutter pendant 90 minutes avec onze joueurs grecs bien déterminés à ramener le point du nul de leur escapade parisienne, et pendant près d’une heure avec Mateu Lahoz. L’arbitre de la rencontre officiait pour la toute dernière fois de sa carrière lundi et peut-être avait-il déjà fait ses valises, rangé les sifflets un peu trop tôt, car ses premières décisions ont été plus que litigieuses.
Griezmann victime d’une agression
En première période, les Bleus auraient dû bénéficier d’au moins trois penaltys, si l’on est chauvins, et d’un avec certitude, si l’on est objectif. Au lieu de cela, Mateu Lahoz n’a pas bronché, pas même quand Kylian Mbappé a été ostensiblement poussé dans la surface de réparation par George Baldock (27e). Un geste que tout le stade de France, à guichets fermés lundi, a vu. Sauf l’arbitre du match.
Il a fallu qu’Antoine Griezmann se fasse amocher le visage en pleine surface par Konstantinos Mavropanos pour que Mateu Lahoz désigne finalement le point de penalty (49e). Après le show Lahoz, ce fut au tour du show Mavropanos. Entré irrégulièrement dans la surface au moment de la course d’élan de Mbappé sur le penalty qu’il avait provoqué, et raté sur une parade de Vlachomidos, le défenseur grec a offert au capitaine des Bleus une nouvelle tentative.
Le deuxième penalty de Mbappé, qui a choisi de changer de côté, n’a cette fois laissé aucune chance au gardien grec (55e). Miraculé sur sa faute sur Griezmann, où il n’a pas récolté de carton rouge, Mavropanos a par la suite fauché Randal Kolo Muani qui partait seul au but (69e). L’exclusion était cette fois inévitable et les Grecs ont donc terminé la rencontre à dix contre onze.
Un manque de réalisme en fin de match
Globalement sérieux, les Bleus ont montré davantage d’implication que contre Gibraltar il y a trois jours (3-0), malgré un léger trou d’air au milieu de la première période. Eduardo Camavinga a été très bon, Kingsley Coman et Ousmane Dembélé se sont bien relayés à droite et la charnière centrale a été impeccable. Mais il a manqué à l’équipe de France ce but tant attendu dans le jeu. En deux matchs, les Bleus n’en ont marqué qu’un, celui d’Olivier Giroud après trois minutes de jeu contre Gibraltar.
Ce but a failli arriver dans les dernières minutes, notamment sur le service de Mbappé pour Dembélé, à qui il a manqué quelques centimètres pour conclure (87e), ou sur cette tentative du capitaine français (90e+5). Les supporters tricolores ont également dû se demander comment les cinq tricolores partis seuls à l'assaut du but grec n'ont pas su marquer.
Au bout de quatorze minutes de temps additionnel – Mateu Lahoz a peut-être voulu prolonger le plaisir et retarder le départ en vacances des joueurs -, les Bleus ont acquis une victoire qui leur permet de prendre six points d’avance sur la Grèce en tête du groupe B, alors que l'Irlande a battu Gibraltar (3-0) dans l'autre match du soir. Les Tricolores sont bien partis pour se qualifier pour l’Euro 2024. Mais avant de reprendre les éliminatoires à la rentrée, ils vont pouvoir prendre du repos l’esprit léger.
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