Equipe de France : les six moments les plus marquants de Raphaël Varane en Bleu
Après les pages Hugo Lloris et Steve Mandanda, c'est un chapitre entier qui se ferme désormais pour l'équipe de France. A la surprise générale, Raphaël Varane a annoncé, jeudi 2 février, qu'il ne reporterait plus le maillot frappé du coq. Enfant de la génération 98, il restera comme l'un des piliers de l'équipe qui a décroché une deuxième Coupe du monde. Le défenseur de Manchester United aura connu une décennie internationale de très haut niveau, épousant la trajectoire d'une équipe en reconstruction avant de redevenir une référence internationale au bout de ses 93 sélections.
22 mars 2013 : la première sélection pour le début de l'ère Deschamps
L'équipe de France panse encore ses plaies post-Knysna et du mandat infructueux de Laurent Blanc. Didier Deschamps est en poste depuis août 2012 et veut insuffler progressivement un vent nouveau. Arrive Raphaël Varane, une quarantaine de matchs en professionnel avec le RC Lens puis le Real Madrid, mais déjà l'assurance des grands, à même pas 20 ans. Titulaire d'entrée contre la Géorgie en éliminatoires de la Coupe du monde, comme son comparse débutant Paul Pogba, il en impose par sa solidité. La France s'impose 3-1, et le Madrilène rend une copie pleine de promesses.
4 juillet 2014 : le duel perdu contre Mats Hümmels pour le premier grand rendez-vous mondial
Varane s'est imposé comme un cadre, et débute sa première Coupe du monde dans la peau d'un titulaire indiscutable. Impeccable jusque-là, le Nordiste se retrouve face à un défi d'une toute autre envergure en quart de finale : l'Allemagne, un des favoris de la compétition. La 12e minute va résonner comme un baptême du feu au plus haut niveau : une légère poussette de Mats Hummels se transforme en duel perdu, et en ouverture du score pour la Mannschaft. Ce sera le seul but du match. "Oui, il y a une petite faute mais ce n’est pas sifflé donc… C’est le foot, c’est comme ça" déplore-t-il sans se défiler face aux médias.
14 octobre 2014 : le premier brassard de capitaine et un record de précocité
Didier Deschamps ne lui tiendra pas rigueur de ce duel perdu. Bien au contraire même. Trois mois plus tard, il lui octroie le rôle de capitaine lors d'un match amical en Arménie (3-0) après la sortie de Blaise Matuidi à la mi-temps. Après avoir porté le brassard à 18 ans avec le RC Lens pour sa première saison pro, il devient le plus jeune capitaine de l'histoire des Bleus de l'après-guerre, à 21 ans, 5 mois et 21 jours. Le premier de ses vingt capitanats en sélection.
22 mai 2016 : la blessure, et l'Euro à la maison s'envole
Raphaël Varane débute la saison 2015-2016 comme titulaire au Real Madrid et confirme sa progression. Mais en cours d'exercice, Zinedine Zidane arrive sur le banc des Merengues et y déloge son compatriote pour privilégier une défense plus expérimentée. Les semaines suivantes sont compliquées, et la spirale se poursuit jusqu'au 22 mai et une déchirure à la cuisse. A l'infirmerie pour au moins un mois, il rate la finale de la Ligue des champions remportée par les siens, mais surtout, il doit renoncer à l'Euro disputé en France, alors qu'il est un indéboulonnable titulaire de Didier Deschamps.
6 juillet 2018 : le coup de casque et la revanche
La France figure parmi les prétendants au sacre mondial en Russie. De retour au sommet avec Madrid, Raphaël Varane est la force tranquille de la génération Paul Pogba-Antoine Griezmann, qui a pris le pouvoir dans cette équipe. Les Bleus viennent de livrer une performance homérique pour écarter l'Argentine (4-3) en huitièmes de finale et retrouvent l'Uruguay pour une place dans le dernier carré.
En leader, comme depuis le début de la compétition, le défenseur montre la voie en reprenant de la tête un coup franc de Griezmann, peu avant la pause. Les Tricolores sont lancés, écartent les Uruguayens, puis la Belgique, là encore sans concéder le moindre but (2-0, puis 1-0). La finale est un feu d'artifice contre la Croatie (4-2), la deuxième étoile est décrochée et Varane plane.
18 décembre 2022 : les larmes et la dernière, au bout de lui-même
Jamais avare en sacrifice et en don de soi avec le maillot tricolore, le numéro 4 des Bleus est lancé dans une course contre le temps après s'être blessé à la cuisse avec Manchester United peu avant le début de la Coupe du monde au Qatar. Finalement présent même s'il est diminué, il fait figure de grand frère en charnière par son calme, aux côtés des deux jeunes loups Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano. Titulaire en finale contre l'Argentine, il termine sa rencontre au bord du malaise, lessivé et remplacé en fin de prolongations. Jusqu'au bout, Varane aura tout donné aux Bleus. Sauf un historique doublé en Coupe du monde.
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