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Finlande-France : déjà un avant-goût de 2022

Du système de jeu aux joueurs présents sur le terrain, cette rencontre permet déjà de préparer les prochaines échéances des Bleus.

Article rédigé par Denis Ménétrier, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Moussa Diaby lors du match contre le Kazakhstan, le 13 novembre au Parc des Princes (FRANCK FIFE / AFP)

À peine la qualification pour la Coupe du monde 2022 décrochée samedi soir à l’issue du match contre le Kazakhstan (8-0), Didier Deschamps s’est tourné vers le prochain match contre la Finlande. Ce mardi 16 novembre, les Bleus vont disputer leur dernière rencontre de 2021 et le dernier match du groupe D au cours d’une confrontation sans enjeu. Hormis pour la Finlande, comme l’a rappelé le sélectionneur en conférence de presse au Parc des Princes.

"Sur le plan comptable, ça n’aura aucune incidence dans notre groupe, même si ça peut en avoir une pour la deuxième place qui concerne la Finlande et d’autres équipes. (…) On aura le devoir de respecter tous les adversaires, de jouer le match pour le même objectif", a souligné Deschamps. Dans le froid d’une enceinte qu’il connaît bien, le stade olympique d’Helsinki où il avait effectué ses débuts comme sélectionneur en compétition officielle le 7 septembre 2012 (1-0), le patron des Bleus a tout de même prévu d’effectuer quelques changements dans son onze de départ.

Mais l’objectif reste le même : gagner. D’abord pour garantir que la deuxième place du groupe, qui octroie un ticket de barragiste, se jouera à la loyale entre la Finlande, la Bosnie-Herzégovine et l’Ukraine. Mais aussi car l’équipe de France ferait fausse route en décidant de prendre ce match à la légère. D’un point de vue statistique, les tricolores pourraient enchaîner un 27e match consécutif sans défaite en compétition officielle, égalant le record établi entre septembre 1994 et mars 1999.

Un match pour peaufiner le système

La défaite contre cette même Finlande (0-2) il y a presque un an jour pour jour en match amical, et l’élimination contre la Suisse à l’Euro (3-3, 4-5 t.a.b.), ne comptent pas dans le calcul. En revanche, cette série d’invincibilité compte. "On finit ce parcours de qualifications et je veux qu’on ait l'intention de bien le finir", a avancé Deschamps en conférence de presse lundi soir. Au-delà de l'aspect purement statistique, ce match contre la Finlande revêt une importance significative au vu du calendrier de l’année 2022 de l’équipe de France.

Avant d’entamer le Mondial le 21 novembre 2022 à Doha, les Bleus ne se regrouperont que trois fois : pour une tournée amicale en mars - vraisemblablement au Qatar, déjà -, et pour la Ligue des nations en juin et septembre. Les joueurs de Deschamps ne se retrouveront ensuite qu’une semaine avant le début de la Coupe du monde, certainement sans avoir le temps d’organiser de rencontre amicale.

Les matchs - et donc les possibilités pour le sélectionneur et son staff de peaufiner son équipe - sont donc comptés. Cette rencontre face à la Finlande, aussi anecdotique soit-elle pour l’équipe de France dans cette fin de campagne de qualifications, doit permettre aux Bleus de continuer d’apprivoiser le 3-4-3 qu’adopte Deschamps depuis septembre et qui semble s’être définitivement installé après la victoire en Ligue des nations. "Plus il y a de répétition, mieux c’est", a souligné Deschamps hier.

Difficile à maîtriser, ce système de jeu offre des avantages considérables aux Bleus. Le danger ne vient plus seulement de Paul Pogba, créateur et métronome de cette équipe de France. Le trio d’attaque et la relation privilégiée entre Karim Benzema et Kylian Mbappé y sont pour beaucoup. Comme les côtés, avec un Theo Hernandez décomplexé (un but et trois passes décisives en quatre sélections) et un Kingsley Coman intéressant au poste de piston droit samedi contre le Kazakhstan.

Un vent de fraîcheur

Si Deschamps s’apprête à faire tourner ce soir contre la Finlande avec quatre ou cinq changements attendus, il pourrait à nouveau aligner l’ailier du Bayern Munich à ce poste qui lui est étranger et face à une opposition autrement plus dangereuse que le Kazakhstan. Signe que le sélectionneur souhaite profiter de ce match a priori sans enjeu pour travailler certains automatismes et prêter attention aux détails. Évidemment, cette rencontre sera également l’occasion de jouer libéré, pour une fois sans pression, et de donner du temps de jeu aux remplaçants.

Pour ces derniers également, ces 90 minutes contre la Finlande doivent être mises à profit. D’abord pour leur permettre de s’acclimater au nouveau système de jeu des Bleus en cas de besoin dans les prochains mois. "Quels que soient les joueurs alignés, on doit maîtriser ce système pour être plus performants à l’avenir", a indiqué Hugo Lloris hier. Mais également pour venir confirmer le vent de fraîcheur qui souffle sur l’équipe de France avec l’émergence de plusieurs joueurs comme Aurélien Tchouaméni, Jules Koundé, Theo Hernandez ou encore Dayot Upamecano et Moussa Diaby.

"Il y a peu de matchs en Bleu, donc il faut saisir les opportunités quand elles se présentent", a averti Hugo Lloris hier en conférence de presse, dans un message à destination de ses nouveaux coéquipiers. Malgré un "petit relâchement par rapport à la situation", qu’a constaté le capitaine de l’équipe de France, l’objectif est "de bien terminer l’année civile". Le terminus de cette année 2021 est tout proche. Aux Bleus de bien en assurer la sortie.

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