France-Irlande : neuf mois après sa blessure, Lucas Hernandez retrouve les Bleus avec la volonté de durer
22 novembre 2022 : l'équipe de France entame sa Coupe du monde face à l'Australie sur la pelouse du stade Al-Janoub d'Al Wakrah (Qatar). Après seulement neuf minutes de jeu, Lucas Hernandez s'écroule sur l'action de l'ouverture du score des Socceroos et doit quitter ses partenaires, vainqueurs malgré tout de cette première rencontre (4-1). Verdict ? Une rupture du ligament croisé antérieur du genou droit, synonyme de retour à la maison et, surtout, de fin de saison. Neuf mois plus tard, l'arrière gauche de 27 ans a retrouvé le chemin de Clairefontaine (Yvelines), lundi, pour la première fois depuis sa blessure. Il pourrait honorer sa 34e sélection face à l'Irlande, jeudi 7 septembre au Parc des Princes (Paris), pour le compte de la 5e journée des qualifications à l'Euro 2024 (en Allemagne, du 14 juin au 14 juillet).
"Lucas est un footballeur de haut niveau, habitué à être avec nous depuis un bon moment, avec son tempérament de combattant. C’est une très bonne chose pour ce groupe France"; s'est réjoui le sélectionneur Didier Deschamps à l'annonce de la liste, jeudi 31 août.
"Je n'ai pas d'appréhension"
Le champion du monde 2018 revient de loin. Sa rupture du ligament croisé antérieur suivait un enchaînement important de pépins physiques (adducteurs, cuisse, cheville, genou) au point qu'il n'avait disputé que 107 matchs en quatre saisons sous le maillot du Bayern Munich. "C'est vrai que c'était une longue période, pas facile du tout, a-t-il confié en conférence de presse, mardi. Une blessure comme ça, surtout les croisés, ce n'est pas facile. Au début on tombe un peu dans un trou, on ne voit pas la sortie, mais avec l'aide de ma famille, de mes proches, de mon frère, mes enfants, j'ai rebondi."
Le 12 août dernier, Lucas Hernandez a retrouvé l'odeur du terrain lors d'un match officiel, 263 jours après sa blessure au Qatar, soit huit mois et demi. Il a repris la compétition avec son nouveau club : le PSG. L'international français s'est engagé dans la capitale jusqu'en 2028 avant d'accueillir ses compatriotes Ousmane Dembélé et Randal Kolo Muani. "C'est le plus grand défi de ma carrière", a-t-il assuré au Canal Football Club, dimanche dernier. Une première expérience dans son pays natal pour le latéral formé à l'Atlético de Madrid.
"Mon objectif principal est de jouer le plus possible au PSG et surtout de gagner tous les titres. Avec les Bleus, disputer l'Euro, projetait-il dans les colonnes de L'Equipe. J'espère être performant et pouvoir enchaîner pour évoluer régulièrement sans pépins."
Son début de saison est prometteur. Il a été titulaire à gauche de la défense installée par Luis Enrique lors des quatre premières journées de Ligue 1, profitant de la blessure à l'ischio-jambier du Portugais Nuno Mendes. "Il prouve avec son début de saison avec le PSG, à travers les matchs de préparation et de Ligue 1, qu'il a retrouvé toute sa capacité athlétique", apprécie Didier Deschamps.
"Habitué à jouer avec Kylian Mbappé"
Agressif, courageux, actif par son volume de jeu dans le couloir gauche, l'aîné des frères Hernandez a recouvré les qualités physiques qu'on lui connaît. Par moments, il a même montré une belle complicité avec Kylian Mbappé, qu'il a appris à côtoyer sous le maillot bleu. "J'ai la chance de pouvoir jouer avec lui en équipe de France et maintenant en club. C'est une fierté pour moi de pouvoir évoluer avec lui. En plus on s'entend très bien", glissait-il après le match nul à Toulouse (1-1). C'est d'ailleurs à lui que Lucas Hernandez a offert sa première et seule passe décisive, face à Lens (3-1), le 26 août. "C'est très bien de le récupérer, a poursuivi le sélectionneur, lundi, en conférence de presse. Il est habitué à jouer avec Kylian."
En équipe de France aussi, il pourrait profiter des absences (Ibrahima Konaté, Wesley Fofana, Benoît Badiashile) pour s'immiscer dans les compositions de départ de Didier Deschamps. Il est à la fois capable d'évoluer dans l'axe et, donc, dans le couloir gauche où son concurrent n'est autre que Théo, son cadet. "Lucas a un profil différent de son frère, estime le sélectionneur. Il a de la polyvalence, comme Benjamin Pavard ou Jules Koundé à droite. Ce sont des options supplémentaires."
Déjà quasiment qualifiée à l'Euro 2024, l'équipe de France aborde un match a priori sans grand danger face à l'Irlande avant de défier l'Allemagne en amical, mardi 12 septembre, à Dortmund. Ce qui devrait permettre à Lucas Hernandez de grappiller des minutes de jeu voire une titularisation. Histoire d'être définitivement de retour.
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