Israël-France : qui pour succéder à l'irremplaçable Monsieur Griezmann ?

Sans son meneur de jeu, néoretraité international, Didier Deschamps va devoir composer avec des joueurs aux qualités différentes du Madrilène.
Article rédigé par Hortense Leblanc
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
Antoine Griezmann, sous le maillot de l'équipe de France lors du match amical contre le Luxembourg, le 5 juin 2024. (MAXPPP)

Il y a des tâches plus faciles que prendre la relève d’Antoine Griezmann en équipe de France. Le remplacer ? "Ce n’est pas possible", a tranché Didier Deschamps. Mais le sélectionneur devra bien cocher le nom d’un joueur pour le remplacer au moins numériquement, lors du premier match de l'"après-Grizou", en Ligue des nations contre Israël, jeudi 10 octobre à Budapest (Hongrie). Michael Olise et Christopher Nkunku tiennent la corde. 

137 matchs en Bleu en dix ans, une présence ininterrompue entre août 2017 et mars 2024, Antoine Griezmann a laissé l'équipe de France face à "une nouvelle ère", selon les mots d’Ibrahima Konaté en conférence de presse mardi. Mais sans son maître à jouer, repositionné milieu offensif avec succès depuis la Coupe du monde 2022, comment l’équipe de France va-t-elle s’adapter ? "Sans lui, on joue différemment, répond Didier Deschamps. Ce n’est pas possible de le remplacer poste pour poste. Il a eu une tellement grande influence par sa qualité technique et sa capacité, dans le volume de jeu, à répéter les efforts". En conservant son système en 4-3-3, le sélectionneur doit trouver dans son groupe un milieu de terrain en position avancée de meneur de jeu.

Avantage Olise pour le remplacer ?

Si le Madrilène était convoqué en tant que milieu de terrain lors des derniers rassemblements, aucun de ceux appelés par Didier Deschamps (Camavinga, Fofana, Guendouzi, Koné, Tchouaméni, Zaïre-Emery) n'évolue dans le même registre offensif. En attaque, deux profils pourraient reculer d’un cran à leur tour, comme l’avait fait Antoine Griezmann, pour prendre sa place en tant que milieu offensif : Christopher Nkunku et Michael Olise. 

"Tout le monde a été surpris. Personne ne s'attendait à son départ. Il faut tout simplement le remercier. C'est un monument. Le leader technique qu'il était va nous manquer, mais j'ai l'intime conviction qu'on a la qualité pour le remplacer."

Aurélien Tchouameni, capitaine des Bleus contre Israël

en conférence de presse, mercredi

Le premier évolue davantage en pointe depuis le début de saison à Chelsea (sept buts en 11 matchs), mais a déjà connu un poste plus reculé à Leipzig ou au PSG. "Antoine a laissé un héritage immense, je n’essaye pas de le remplacer, je veux juste apporter ma pierre à l’édifice, a clarifié le joueur des Blues en conférence de presse. On a des caractéristiques différentes, je veux juste donner le maximum et rester moi-même." Qualifié de "joueur très offensif et très généreux sur les efforts défensifs" par Ibrahima Konaté, Christopher Nkunku n'a pas caché que sa position préférentielle était "assez proche du but".

Son "concurrent", Michael Olise, évolue surtout au poste d’ailier droit au Bayern Munich, mais possède une grande polyvalence et une belle aisance technique. Déjà auteur de six buts (et trois passes décisives) en neuf matchs avec le club bavarois depuis le début de la saison, il n’a pas les qualités défensives d’Antoine Griezmann, mais ne rechigne plus à défendre. Il a d'ailleurs évolué avec succès au poste de milieu offensif lors des Jeux olympiques, au cours desquels il a tapé dans l'œil de Didier Deschamps. Il était également l’un des rares joueurs dont les prestations ont été bonnes lors du rassemblement de septembre et devrait s’inscrire dans la durée avec les Bleus s’il est épargné par les blessures.

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