Paris 2024 : avant les JO, footballeurs et footballeuses en colocation olympique à Clairefontaine

Les deux équipes olympiques de football ont séjourné ensemble à Clairefontaine cette semaine. Elles ont passé plusieurs moments en commun autour du château, laissé à la disposition des joueuses d'Hervé Renard par les U23 de Thierry Henry.
Article rédigé par Gabriel Joly - à Clairefontaine
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les joueurs et joueuses des équipes de France olympiques devant le match des Bleus à l'Euro depuis Clairefontaine, le 25 juin 2024. (FFF)

C'est la fin de la colonie olympique. La cohabitation studieuse, entre tests d'efforts physiques et entraînements sous le cagnard, prend fin, vendredi 28 juin à Clairefontaine. Depuis le début de la semaine, les deux sélections olympiques de football sont rassemblées pour le début de la préparation en vue des Jeux. Aux côtés de son homologue en charge des Bleuets, Thierry Henry, le sélectionneur de l'équipe féminine Hervé Renard a justement rappelé, dès lundi, l'importance de créer une cohésion.

"Si on se projette jusqu'au 10 août [date de la finale du tournoi olympique féminin], cela fera 48 jours. C'est une longue période, mais on souhaite être aussi longtemps ensemble. Le mot cohésion fera partie de la réunion d'introduction. L'état d'esprit et la cohésion, ajoutés au talent, c'est ce qui permet de gagner un tournoi. Si on n'a pas ces trois ingrédients, on ne peut rien espérer", a martelé le coach en habitué, avant sa 11e compétition internationale à la tête d'une nation.

Pour lui, la tâche sera néanmoins plus simple, avec pour l'heure un groupe de 26 joueuses dont les deux seules "nouveautés" par rapport à la double confrontation contre l'Angleterre au mois dernier sont les retours d'Eugénie Le Sommer et Griedge Mbock. De son côté, Thierry Henry a été contraint par le règlement et les nombreux refus des clubs de libérer leurs joueurs au moment de composer sa pré-liste olympique. L'idée de se rassembler tôt, dès le 16 juin, était donc de "créer un groupe tout simplement".

"Malheureusement, on n'a pas de vécu. Toutes les équipes qui vont arriver pour le tournoi ont dû passer par des qualifications. Nous, on n'a pas le temps et il en faut. A un moment donné, pour aller chercher quelque chose, il faut rêver, il faut avoir un plan, même s'il n'est pas facile à mettre en place", a rappelé le champion du monde 1998, privé de nombreux de ses cadres dont Lucas Chevalier, Leny Yoro (Losc) ou encore Bradley Barcola (PSG).

Match des Bleus et barbecue

Pour faire naître cette flamme olympique dans les têtes, les deux staffs ont organisé des temps en commun durant cette semaine de cohabitation dans les Yvelines. Joueuses et joueurs se sont ainsi réunis mardi pour regarder ensemble le France-Pologne de l'Euro (1-1) puis faire un barbecue dans le jardin du château, laissé libre par les Espoirs à l'arrivée des internationales (touchée par le Covid, Selma Bacha n'est arrivée que mardi soir).

"On a pu échanger et cela se passe très bien. Pas forcément en parlant des Jeux", a expliqué le gardien toulousain Guillaume Restes mercredi, promettant de soutenir ses nouvelles collègues lors de leurs prochaines échéances. "Il y avait pas mal de Lyonnais à ma table et on a parlé de ça, comme on a fait les mêmes écoles. On a un peu croisé nos expériences et on s'est rendu compte qu'on avait la même éducation footballistique. C'était sympa de s'apercevoir de ces similitudes", a renchéri Pauline Peyraud-Magnin, née à Lyon et assise à côté d'Alexandre Lacazette et Rayan Cherki la veille.

"Les JO, c'est représenter le Team France. On a cette semaine ensemble pour se côtoyer, parler, apprendre. C'est pour tout le monde, pas seulement le foot. Essayer de ramener une médaille pour la nation, c'est assez important. J'ai raté des heures de sommeil pour regarder des grands moments aux JO. Y participer, c'est extraordinaire", a commenté Thierry Henry lundi. Après l'entraînement de l'après-midi, les U23 seront libérés pour le week-end, pour mettre ensuite le cap sur Bayonne où ils effectueront un stage.

Ils y affronteront le Paraguay le 4 juillet, avant de rejoindre trois jours plus tard leur camp de base olympique à Aix-en-Provence pour deux nouveaux amicaux (République dominicaine, Japon). Les Françaises resteront quant à elles à Clairefontaine jusqu'au 10 juillet – moment où elles enchaîneront deux rencontres qualificatives à l'Euro 2025 contre la Suède à Dijon le 12 et à Cork face à l'Irlande le 16 – pour rallier ensuite le quartier de Gerland à Lyon le 19 en vue du début des Jeux.

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