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Euro 2016 : Bale, Ledley, Bonucci... Voici les joueurs préférés de la rédaction

A force de regarder tous les matchs de cet Euro, les journalistes de francetv info ont sélectionné les joueurs qui leur ont tapé dans l'œil. 

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Gareth Bale célèbre la victoire contre la Belgique, le 1er juillet 2016 à Lille, en quart de finale de l'Euro. (KIERAN MCMANUS / BACKPAGE IMAGES LTD / AFP)

Le football est sport collectif, mais sans individualités, il n'a pas la même saveur. Après avoir vu tous les matchs de l'Euro 2016, les journalistes de la rédaction de francetv info qui ont travaillé sur le sujet ont sélectionné la crème de la crème des joueurs, sur le terrain ou dans les vestiaires. Voici notre sélection. 

Joe Ledley (Pays de Galles)

  (REMY GABALDA / AFP)

Joe Ledley s'est marié vendredi à Ibiza, et a donc manqué la grande parade des Gallois à Cardiff. Mais les supporters des Dragons lui pardonneront volontiers. Avec ses danses chaloupées (en photo), le barbu est le joueur le plus fantasque du tournoi, et l'un des chouchous du public gallois – un fan a même créé le compte Twitter de sa barbe. Généreux – quoiqu'un peu juste en deuxième mi-temps – et capable de lancer idéalement Gareth Bale, le milieu a joué un rôle essentiel dans l'entrejeu gallois. Et dire que le joueur de Crystal Palace avait d'abord déclaré forfait, début mai, après une fracture du péroné. Unique ! Comme on chante au pays de Galles : "Ain't Nobody, Like Joe Ledley".

Leonardo Bonucci (Italie)

Leonardo Bonucci, après son tir au but réussi contre l'Allemagne, le 2 juillet 2016 à Bordeaux. (VINCENZO PINTO / AFP)

C'est toute l’équipe d’Italie, ou son sélectionneur Antonio Conte qui aurait pu figurer dans cette sélection : avec l’équipe en apparence la moins séduisante du tournoi, ils ont réussi quelques matchs magnifiques et jouissifs, contre des Espagnols vieillissant et une Belgique complètement désorganisée. Et rappelé que la tactique pouvait prendre le pas sur les individualités (un principe pas vraiment appliqué par les deux finalistes du tournoi). Au coeur de ce système, le défenseur Leonardo Bonucci est devenu l’improbable successeur d’Andrea Pirlo, dirigeant le jeu très direct des Italiens à coup de sublimes transversales, comme celle qui a trouvé, 50 mètres plus loin, son coéquipier Giaccherini dans la surface belge. Alliance de l’intelligence, la qualité technique et de la solidité défensif, le jeu de l’Italie et de Bonucci était peut-être le plus enthousiasmant de cet Euro. Un mention, par ailleurs, à l’Allemand Jérôme Boateng, lui aussi impressionnant dans ce même registre.

Will Grigg (Irlande du Nord)

Le footballeur Will Grigg fête son premier but avec l'Irlande du Nord, le 27 mai 2016 à Belfast (Royaume-Uni). (PAUL FAITH / AFP)

Il a survolé l’Euro sans entrer en jeu. Quatrième dans la hiérarchie des avant-centres de l’Irlande du Nord, Will Grigg a réussi l’exploit de devenir l’une des stars du tournoi. Une prouesse qu'il doit aux fans de Wigan, son club anglais de 3e division, et aux 28 buts qu’il a marqué cette saison. Pour lui rendre hommage, ils ont composé “Will Grigg’s on Fire”, une adaptation de Freed From Desire de Gala. En quelques jours, ce chant a renvoyé David Guetta et l’hymne officiel de l’Euro au second plan. Merci Will !

Gareth Bale (Pays-de-Galles)

Gareth Bale célèbre la victoire contre la Belgique, le 1er juillet 2016 à Lille, en quart de finale de l'Euro. (KIERAN MCMANUS / BACKPAGE IMAGES LTD / AFP)

C’est l’une des rares stars à avoir tenu son rang durant tout l’Euro, en se mettant qui plus est au service de son équipe. C’était l’un des rares joueurs du Pays de Galles à évoluer dans un grand club, mais il n’a jamais rechigné à faire les efforts défensifs ou la passe à un camarade mieux placé. L’ailier du Real Madrid a inscrit de nombreux buts décisifs, dont deux coups-francs directs. Signe qu’il n’était pas le seul atout de son équipe, c’est quand son alter ego de l’attaque Aaron Ramsey était suspendu en demi-finale que son équipe a coulé face au Portugal. Il demeurera le visage de la formidable épopée des rafraîchissants Gallois, qui ont réalisé la meilleure performance de leur histoire dans une grande compétition.

Pepe (Portugal)

Le défenseur Pepe lors du match contre la Hongrie, le 22 juin 2016 à Lyon. (JOE KLAMAR / AFP)

C’est LE grand artisan du succès des Portugais, il a d'ailleurs été élu homme du match de la finale face à la France. Intraitable en défense, il a tenu la baraque d’une équipe qui peinait à faire le jeu, mais qui pouvait compter sur une arrière garde solide. Face à la Pologne, il était partout, à placer sa tête sur chaque trajectoire. Une capacité à lire et à anticiper le jeu qui font de lui le meilleur défenseur de cet Euro 2016. Du Portugal, on ne retient souvent que Ronaldo, pourtant, la Seleçao peut lui dire merci pour n’avoir encaissé que cinq buts dans cet Euro. Alors, certes, il n’a pas la classe que du triple Ballon d'or, ou la technique d’un Renato Sanches, mais si on devait décerner le titre de taulier de cet Euro, ce serait pour lui.

Antoine Griezmann (France)

Antoine Griezmann, l'attaquant de l'équipe de France, célébrant son but contre l'Irlande, en huitième de finale de l'Euro 2016, le 26 juin 2016 à Lyon (Rhône). (JEAN MARIE HERVIO / DPPI MEDIA / AFP)

Si la France avait été sacrée championne d'Europe, il serait devenu un héros national. Ce n'est peut-être que partie remise pour Antoine Griezmann tant l'attaquant de poche des Bleus, qui finit l'Euro avec le titre de meilleur buteur, symbolise l'avenir de l'équipe de France. D'abord peu en réussite durant les premiers matchs de la compétition, il a illuminé la phase finale de ses coups de patte magiques et de son sens du but hors du commun, notamment en demi-finale contre l'Allemagne, où il a inscrit les deux buts tricolores. Encore en verve en finale, il a manqué d'un cheveu l'action qui aurait offert le trophée à la France.

Mais si Griezmann a tant marqué le public français, c'est d'abord par son attitude : son abnégation sans limite sur le terrain, et un mélange d'humilité et de bonne humeur en dehors. Il symbolise à lui seul la métamorphose de l'équipe de France, enterrant définitivement le cauchemar de la Coupe du Monde 2010 et les polémiques sur les absences de certains. Et le plus impressionnant dans tout ça, c'est que, à 25 ans, le Madrilène possède encore une marge de progression qui peut le conduire, lui et les Bleus, vers des lendemains qui chantent.

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