Foot italien : la fin d’un avantage fiscal pour les joueurs étrangers fait trembler la Serie A

Le coup de pouce fiscal qui permettait aux joueurs étrangers de ne déclarer que 50% de leurs revenus sera supprimé au 1er janvier 2024. Une mesure prise par le gouvernement de Giorgia Meloni qui pourrait avoir des conséquences sur l'élite du foot italien.
Article rédigé par Fabrice Abgrall - édité par Lou Bes
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Benjamin Pavard en action avec l'Inter Milan lors du match de Serie A, sur le terrain de la Salernitana (Italie), le 30 septembre 2023. (GIUSEPPE MAFFIA / NURPHOTO)

C'est un coup de tonnerre dans le football Italien. Le gouvernement de coalition droite-extrême droite de Giorgia Meloni a décidé de supprimer les avantages fiscaux dont bénéficiaient les joueurs étrangers évoluant dans le championnat italien. Le "décret de croissance", introduit en Serie A en 2019, va disparaître le 1er janvier 2024. Une décision qui pourrait très sérieusement modifier le paysage de la prestigieuse Serie A, l'élite du foot transalpin.

Le "décret de croissance" était un coup de pouce fiscal qui permettait, notamment, aux joueurs étrangers de ne déclarer que 50% de leurs revenus au cours des cinq années suivant leur arrivée en Italie. Une mesure précieuse qui permettait aux clubs italiens, dont les trois "grands" de l'Inter, de l'AC Milan et de la Juventus Turin, d'être compétitifs sur le marché des transferts et plutôt convaincants pour négocier un contrat avec les joueurs étrangers.

C'est grâce à "ce décret de croissance" que le Calcio a pu attirer quelques grands noms, dont des internationaux français comme Adrien Rabiot, Paul Pogba, Olivier Giroud, Marcus Thuram, Benjamin Pavard ou encore Mike Maignan. Cette ère, qui a vu les clubs italiens revenir au premier plan en Europe, avec notamment l'Inter Milan en finale de la dernière Ligue des champions, semble désormais terminée.

Giorgia Meloni favorise la préférence nationale

Cette décision a été prise pour que les clubs transalpins investissent davantage sur les joueurs italiens, traités désormais fiscalement au même niveau que les étrangers. Le gouvernement de Giorgia Meloni souhaite ainsi favoriser et développer la préférence nationale, alors que l'équipe d'Italie a échoué par deux fois à se qualifier pour la Coupe du monde (2018 et 2022), malgré la victoire à l'Euro 2021.

Les clubs de Serie A ont, eux, déjà exprimé leur surprise et leur préoccupation, craignant que le Calcio soit moins attractif économiquement et médiatiquement. Et, par ricochet, la peur d'être moins compétitif sur le terrain, notamment dans les compétitions européennes.

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