Ligue 2 : le propriétaire de Bordeaux, Gérard Lopez, reconnaît "une situation critique", après l'échec du rachat du club
Gérard Lopez est sorti de son silence. Le propriétaire des Girondins de Bordeaux rétrogradés en National (3e division) à titre conservatoire pour raisons financières, a reconnu, jeudi 18 juillet dans un entretien avec l'AFP "une situation critique", à cinq jours de passer en appel devant la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG). "Des scénarios, il y en a trois sur la table, dont la liquidation et la disparition du club", a prévenu l'homme d'affaires hispano-luxembourgeois, aux commandes du club depuis 2021, qui ne devrait pas réinvestir pour combler les 42 millions d'euros (hors transferts) manquants pour repartir en L2.
Après avoir obtenu un sursis de la part du gendarme financier du football français, lors de leur premier passage le 27 juin, les Girondins ont été relégués à titre conservatoire le 9 juillet, lors de leur second passage. L'espoir existait ce jour-là avec la présence, aux côtés de ses dirigeants, de représentants du Fenway Sports Group (FSG), propriétaire notamment de Liverpool (Premier League) et intéressé pour devenir actionnaire majoritaire du club au scapulaire.
Recherche d'un partenaire de dernière minute
Mais depuis, les discussions avec FSG ont échoué, achoppant sur "deux éléments primordiaux" selon Lopez. "D'abord, les coûts de fonctionnement du club et surtout du stade, entre le loyer annuel et les arriérés [42,5 millions d'euros estimés]. Puis le deuxième aspect, le plus catastrophique pour nous : la non-décision sur les droits TV" de la Ligue 1. "Le foot français vient de prendre une claque et nous, on est en première ligne car en termes de timing, on était en négociations avec des gens pour qui c'était important. Donc FSG s'est retiré", a-t-il regretté.
A cinq jours de retrouver la DNCG d'appel, trois scénarios sont donc sur la table. "Je ne veux pas donner de faux espoir. On travaille sur les trois", a reconnu le président girondin. "Le premier est de trouver un partenaire de dernière minute. On a été approché par beaucoup de monde mais qui, malheureusement, n'ont pas les moyens. Pour un investisseur qui ne veut pas vendre de joueurs, l'investissement initial est de 200 millions sur les quatre ou cinq années à venir. S'il vend des joueurs, c'est 80 millions d'euros", a-t-il avancé.
"La deuxième option, c'est la liquidation et la disparition du club, a poursuivi Lopez, qui assure tout faire pour l'éviter. Enfin, il y a l'exemple du sauvetage de type Strasbourg, avec passage dans des divisions plus inférieures, en se donnant deux-trois ans de pause pour reconstruire".
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