Ligue 1 : la ministre des Sports réclame les "sanctions les plus fermes" à l'encontre du Monégasque Mohamed Camara qui a masqué le logo contre l'homophobie
"C'est un comportement inadmissible." Interrogée, lundi 20 mai sur les antennes de RTL, au sujet du geste de Mohamed Camara qui a décidé de couvrir les patchs mis en place dans le cadre de la journée de lutte contre l'homophobie, Amélie Oudéa-Castéra a condamné l'acte du joueur de l'AS Monaco et appelé à une punition lourde. "Un tel comportement doit faire l'objet de sanctions les plus fermes à son égard et à l'égard de son club qui l'a laissé faire", a clamé la ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques.
Depuis plusieurs saisons, la Ligue professionnelle de football (LFP) dédie une journée de championnat de Ligue 1 et de Ligue 2 à la lutte contre l'homophobie. L'instance dirigeante a coché en 2024 les ultimes rencontres de la saison, afin de déployer une campagne similaire à celle qu'elle avait lancée un mois plus tôt contre le racisme. Patch avec le mot "Homophobie" barré, écusson de Ligue 1 aux couleurs arc-en-ciel et brassards pour les coachs et arbitres ont été mis en place.
Monaco n'a pas encore communiqué
Pourtant, comme auparavant, des joueurs se sont de nouveau montrés réticents, à l'image du milieu de terrain de 24 ans, qui a couvert le patch contre l'homophobie lors de la large victoire de son équipe face au FC Nantes au cours de laquelle il a marqué un penalty (4-0). Côté nantais, l'attaquant Mostafa Mohamed, qui avait décliné cette journée au dernier moment la saison précédente, ne faisait pas partie du groupe nantais sans être pour autant parmi les blessés annoncés par le club.
Cette saison, la LFP avait fait évoluer son dispositif en troquant le flocage du nom et du numéro de maillot aux couleurs arc-en-ciel pour des patchs moins visibles, déjà "un recul fondamental" selon Bertrand Lambert, président du PanamPride Football Club. Une évolution qui n'a donc pas empêché certains joueurs de ne pas se joindre à cette lutte. Après les joueurs ayant refusé de jouer prétextant des blessures, puis ceux ayant assumé ne pas vouloir porter le maillot, Mohamed Camara est le premier à prendre part à la rencontre, mais à y cacher les signes de lutte contre l'homophobie. Son club de l'AS Monaco n'a pas encore communiqué officiellement à ce sujet.
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