Ligue 1 : insipide et sans réaction, Paris ne répond plus
Sans que grand-monde ne s'en émeuve et – presque – n'en soit surpris, Paris a une nouvelle fois touché le fond. Balayé à domicile par Lorient (1-3), dimanche 30 avril, le club de la capitale a livré une prestation insipide. La thèse de l'accident peut être écartée d'entrée, tant ce PSG est coutumier des matchs ratés depuis le début de l'année civile 2023.
"Notre deuxième partie de saison est très très moyenne, il faut qu'il y ait une prise de conscience collective mais aussi individuelle", a rappelé, presque dans le vide, l'entraîneur Christophe Galtier après la rencontre. Un discours dans la lignée de ceux martelés lors des dernières bévues, et dont on peut questionner la portée auprès de ses joueurs. Tout juste Galtier a-t-il reconnu que certains joueurs étaient "en dedans". Un euphémisme, au vu de l'implication et du niveau de Lionel Messi ou Juan Bernat dimanche, par exemple.
Des prises de parole sans éclat
Il ne semble pas être le seul à prêcher dans le désert. Du directeur sportif Luis Campos au capitaine Marquinhos, les autres Parisiens qui ont pris la parole l'ont fait par convention plus que par conviction. Le gardien Gianluigi Donnarumma a ainsi juré que les siens étaient "concentrés pour bien finir cette saison" dans une sortie qui peine à convaincre au vu de l'implication affichée. Campos, pourtant peu habitué des micros, s'est fendu d'un appel à l'union sacrée avec les supporters, lequel paraissait d'autant plus déconnecté que le virage Auteuil, où siègent d'ordinaire les ultras, était fermé. "On est très déçus, mais c'est un moment pour être ensemble, que tout le monde soit ensemble jusqu'à la fin de saison", a-t-il affirmé, sans qu'aucune décision ou déclaration fortes ne proviennent du club.
Un club qui a désormais chuté neuf fois en 22 sorties toutes compétitions confondues sur l'année civile en cours, alors qu'il n'avait pas perdu le moindre match sur la première partie de saison. "Quand la Ligue des champions s'arrête à Paris, tout est fini", expliquait Laurent Blanc, l'entraîneur de Lyon, début avril, passé sur le banc du PSG entre 2013 et 2016. Mais cette année, les maux sont même antérieurs à la sortie de piste sans gloire contre le Bayern en mars (0-1, 0-2). Paris buvait en effet déjà la tasse en février (trois défaites de rang) et a clairement perdu de sa superbe au retour de la Coupe du monde, fin décembre, de laquelle certains joueurs sont rentrés usés physiquement (Neymar) ou sur un piédestal (Messi).
Paris peut difficilement se projeter
Les quelques succès glanés sans convaincre, comme lors des deux dernières rencontres contre Lens (3-1) et Angers (2-1), l'ont malgré tout mis à l'abri de la concurrence. Même s'il n'est pas mathématiquement tiré d'affaire pour un nouveau sacre, on voit mal le PSG ne pas se mettre à l'abri contre Troyes et Ajaccio, ses deux prochains adversaires, aux abois et quasiment condamnés à la descente. Un titre faute de mieux, avant, comme chaque année ou presque, de repartir pour un été de changements et de promesses.
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