Inter Milan-Liverpool : les Reds on fire, les Nerazzurri de retour à ce niveau, bataille tactique au milieu... les clés de ce choc des 8es de Ligue des champions
Les Nerazzurri reçoivent les Reds, mercredi soir à Giuseppe-Meazza.
Mais si, vous vous rappelez forcément du dernier huitième de finale de Ligue des champions disputé par l'Inter. Un soir de mars 2012, le fantasque attaquant marseillais Brandão éliminait les Nerazzurri après un improbable contrôle du dos.
Dix ans de sevrage plus tard, dont trois éliminations consécutives en poules, les Intéristes retrouvent enfin un printemps européen. Avec un menu féroce, puisque Liverpool se présente à Meazza pour la manche aller, mercredi 16 février. Franceinfo: sport vous livre les clés de cette belle affiche.
La forme : l'Inter au petit trot, Liverpool on fire
On promettait l'enfer à l'Inter cet été, quand le technicien Antonio Conte et les pièces maîtresses Achraf Hakimi (PSG) et Romelu Lukaku (Chelsea) ont quitté le navire. Mais dans un schéma en 3-5-2 proche de son prédécesseur, le nouvel entraîneur Simone Inzaghi a remobilisé son groupe. Denzel Dumfries (PSV) et Edin Dzeko (AS Roma), pourtant pas les noms les plus clinquants, ont fait oublier les départs estivaux.
Oui, mais les Lombards marquent le pas en ce début d'année. Sur les quatre dernières sorties, ils n'ont triomphé qu'une fois, dans les arrêts de jeu contre le promu Venise. Renversé par Olivier Giroud dans le derby (1-2), l'Inter a perdu la tête du classement à Naples (1-1), samedi. Rien de rédhibitoire dans la course au Scudetto, mais pas idéal pour préparer ce rendez-vous de gala.
Good morning, Reds
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D'autant qu'en face, Liverpool carbure. Les Reds sont invaincus en 2022 et ont survolé une poule B pourtant coriace (Atlético de Madrid, FC Porto, AC Milan). Pas toujours brillant mais terriblement efficace, le club de la Mersey a récupéré ce week-end Mo Salah et Sadio Mané, tous deux finalistes de la CAN.
En leurs absences, Diogo Jota, Alex Oxlade-Chamberlain et la recrue Luis Diaz - à peine arrivé de Porto - ont donné satisfaction. Pas encore de quoi inquiéter Manchester City et ses neufs points d'avance (avec un match en plus) en Premier League, mais suffisant pour conserver un rythme de croisière. "On affronte l'équipe la plus forte d'Europe en ce moment', a même loué Inzaghi.
Les forces : le collectif des Reds, l'expérience des Nerazzurri
Vous n'avez pas suivi Liverpool depuis la victoire en Ligue des champions en 2019 ? Pas de panique, la mise à jour ne sera pas longue. Neuf des onze titulaires en finale sont annoncés dans l'équipe de départ à Meazza. La machine de Jürgen Klopp reste huilée et dispose d'un vrai vécu commun. Ensemble, l'ossature formée par Van Dijk, Alexander-Arnold, Robertson, Henderson, Mané ou Salah - tous arrivés en 2018 ou avant - a été championne d'Europe et d'Angleterre (2020). Depuis, des recrues comme Jota ou Thiago ont intégré un effectif qui se renouvelle tout de même.
Championne d'Italie en titre, l'Inter s'appuie aussi sur un gros collectif. Mais à la différence de Reds friands de jeunesse dans leurs recrutements, les Nerazzurri n'hésitent pas à débaucher des éléments expérimentés. Kolarov, Vidal, Dzeko et Sanchez, arrivés ces deux dernières saisons, sont ainsi tous trentenaires. Avec une moyenne d'âge frôlant les 30 ans, l'Inter a l'effectif le plus âgé de Serie A. Les rares titulaires de moins 25 ans, Alessandro Bastoni et Lautaro Martinez, comptent déjà plus de cent matchs avec l'Inter.
L'absent : l'Inter dans la sauce sans Barella ?
Il est le troisième joueur de champ le plus utilisé par Simone Inzaghi et n'a manqué que deux matchs toutes compétitions confondues. Pièce maîtresse du milieu de terrain, le champion d'Europe italien Nicolò Barella sera absent, à cause d'un carton rouge reçu en poules contre le Real Madrid. L'expérimenté Arturo Vidal le suppléera, mais le Chilien est davantage habitué à entrer en jeu. Surtout, il se projette moins que l'infatigable Barella et ses sept passes décisives.
En face, Liverpool devrait se présenter avec Thiago Alcantara, Fabinho et Jordan Henderson au milieu de son 4-3-3. Ce dernier sera, sauf surprise, chargé de couper la relance de Marcelo Brozovic, véritable fer de lance intériste. Avec ce "gegenpressing" cher à Jürgen Klopp, les Reds vont certainement chercher à monopoliser le cuir, comme ils le font en championnat (62% de possession moyenne). L'Inter n'est pas en reste (56%) mais a volontiers laissé la balle lors de chocs contre le Napoli, Milan, la Juventus ou le Real. Pour mieux évoluer en contres ?
La tactique : les latéraux, pièces maîtresses des deux équipes
En la matière, l'Inter sait assurément y faire. Pour appuyer ses contre-attaques, le club lombard s'appuie en partie sur ses pistons. Ces joueurs de couloir - Denzel Dumfries à droite et Ivan Perisic à gauche - dans le 3-5-2 d'Inzaghi présentent de grandes qualités offensives et se projettent très rapidement. Leurs centres apportent un danger constant, et il n'est pas rare de les voir jusque dans la surface adverse. Le Croate, ailier de formation, compte ainsi cinq buts en Serie A, un chiffre élevé pour un piston.
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Si Dumfries et Perisic sont de bons contre-attaquants, que dire de Trent Alexander-Arnold et Andrew Robertson ? Archétype du latéral moderne, "TAA" a déjà distillé 16 passes décisives cette année, et il n'est pas rare de le voir dézoner pour apporter un surnombre dans la surface, voire dans le cœur du jeu. Même si ses montées laissent des espaces, sa pointe de vitesse est telle que les conséquences sont souvent minimes. A gauche, son alter-ego Robertson est à peine moins prolifique (10 passes décisives) mais occupe une position moyenne moins haute sur le terrain, assurant un meilleur équilibre défensif. Pas un luxe, pour contrer les pistons nerazzurri.
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