Ligue des champions : les exploits de Lille et Brest, le PSG en mauvais élève... Ce qu'il faut retenir de la 2e journée

Pour le foot français, les réjouissances sont venues des affiches les moins hospitalières, pendant que Paris, comme d'autres cadors, ont chuté.
Article rédigé par Andréa La Perna
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
La joie de Mahdi Camara (Brest) et d'Ayyoub Bouaddi (Lille) ont tranché avec la moue de Luis Enrique (PSG) lors de la deuxième journée de Ligue des champions, les 1er et 2 octobre. (AFP)

Deux victoires mémorables, acquises dans les deux affiches les plus difficiles. Les clubs français ont déjoué les pronostics lors de la deuxième journée de la phase de ligue de cette Ligue des champions nouvelle formule. Lille a battu le Real Madrid (1-0). Brest a empilé les buts en déplacement à Salzbourg (4-0). A l'inverse, le PSG est passé à côté de son premier gros test de la saison contre Arsenal (0-1) et Monaco a tout donné pour arracher le nul sur la pelouse imbibée de Zagreb (2-2).

Exploit majuscule pour Lille 

Tous les éléments semblaient indiquer que le Losc n'avait pas grand-chose à espérer mercredi soir. En face, se présentait le tenant du titre, recordman de sacres en C1 (15), invaincu depuis neuf mois et renforcé avec l'arrivée de Kylian Mbappé à l'été. Les Dogues se sont présentés face à cette montagne sans même pouvoir compter sur Angel Gomes, suspendu. C'est avec un jeune milieu de pile 17 ans, Ayyoub Bouaddi, que Bruno Genesio a décidé de regarder les Merengues droit dans les yeux... Et la magie a opéré.

Dominateurs, les Lillois ont fait la différence sur un pénalty converti par Jonathan David juste avant la mi-temps (45e+2), mais il serait injuste de parler de hold-up. Ils n'ont quasiment pas été mis en danger pendant près de 85 minutes. De toute façon, le gardien Lucas Chevalier était prêt pour subir les assauts de l'armada offensive madrilène. 

Brest, le coup de tonnerre

Deux matchs, deux victoires, dont un 4-0 sur la pelouse du RB Salzbourg, pour entamer la première campagne de Ligue des champions de son histoire. Même un irréductible Breton ne l'aurait pas annoncé. L'équipe d'Eric Roy a signé l'un des succès les plus marquants du foot français en Ligue des champions mardi, avec un hold-up qui a fini par se transformer en leçon. A force de ne pas trouver la solution, l'ancienne équipe d'Erling Haaland a perdu le fil à l'heure de jeu, alors que Brest menait déjà 1-0. En dix minutes, Mahdi Camara a fait le break (66e), Abdallah Sima a inscrit son deuxième but (71e) et l'entrant Mathias Pereira-Lage a tué le match (76e).

Hors PSG, le club breton est le premier club français à gagner un match de C1 par au moins quatre buts d'écart depuis Lyon en décembre 2011 (7-1 à Zagreb). Il est aussi la 2e équipe tricolore à remporter les deux premiers matchs de Ligue des champions de son histoire après Strasbourg en 1979. Pendant quelques minutes, le SB29 a même occupé la tête de cette phase de classement. Malgré tout, Eric Roy a tenu à faire preuve de tempérance face caméra. "Il ne faut pas se tromper de statut non plus. Le club sait très bien qu’il y a quand même peu de chance qu’on soit à nouveau dans cette compétition la saison prochaine", a prévenu le coach, trois semaines après un déplacement corsé chez le Bayer Leverkusen.

Un PSG loin du compte

Le club parisien avait l'habitude de porter l'indice UEFA de la Ligue 1 sur ses épaules. Cette semaine, il aura été le seul à s'incliner en Ligue des champions. Sur la pelouse d'Arsenal (0-2), il lui aura manqué beaucoup de choses. Les Gunners ont appuyé là où ça fait mal : sur coup de pied arrêté. Kai Havertz a d'abord devancé Gianluigi Donnarumma, toujours aussi peu à l'aise en dehors de son but (20e). Puis, un coup franc rentrant de Bukayo Saka est passé devant tout le monde avant de terminer sa course dans les filets (35e).

Derrière, les Gunners ont fermé la porte. Les Parisiens ont tourné autour du pot sans jamais réussir ne serait-ce qu'à réduire l'écart. Si cette défaite permet de cibler les chantiers à entamer, elle risque de coûter cher à l'issue de cette phase de classement corsée pour le PSG,qui doit encore affronter l'Atlético de Madrid, le Bayern Munich ou Manchester City. Des crispations commencent aussi à se faire sentir autour du coach Luis Enrique, qui a refusé de répondre à une question d'une journaliste de Canal+. "Je n'ai aucune intention d'expliquer ma tactique, car vous ne la comprendriez pas", s'est-il justifié, très sèchement.

Le Bayern surpris, l'Atlético coule

Si la logique a été largement respectée mardi soir, le Barça, l'Inter et Manchester City se baladant, les autres favoris au Top 8, directement qualificatif pour les huitièmes de finale, n'avaient pas tous le sourire en fin de soirée mercredi. En tête, l'Atlético de Madrid d'Antoine Griezmann qui s'est désintégrée face à Benfica (0-4). Mais la plus grande surprise reste la défaite du Bayern Munich contre Aston Villa (1-0). Le cador allemand était invaincu lors de ses 41 derniers matchs de phase de groupes de C1.

Seules sept équipes affichent 100% de victoires : le Borussia Dortmund (leader grâce à une différence de buts de +10 en seulement deux matchs), Brest, Benfica, le Bayer Leverkusen, Liverpool, Aston Villa et la Juventus.

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