Ligue des champions : pourquoi le PSG a décroché plus qu'une victoire face à la Real Sociedad

En s'imposant 2-0 en huitièmes de finale aller, mercredi, le club de la capitale n'a pas seulement pris une option pour la qualification, il s'est enfin repris en main sur la scène européenne.
Article rédigé par Andréa La Perna, franceinfo: sport - Au Parc des Princes
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Les joueurs du Paris Saint-Germain fêtent leur victoire en huitièmes de finale aller de Ligue des champions contre la Real Sociedad, le 14 février 2024, au Parc des Princes. (MAXPPP)

Des scènes de liesse au Parc des Princes un soir de match à élimination directe de Ligue des champions, le public parisien n'en avait plus vécu depuis longtemps. Mercredi 14 février, après la victoire contre la Real Sociedad en huitièmes de finale aller (2-0), les joueurs du PSG ont fêté leur succès presque comme une qualification, se précipitant pour communier avec la tribune Auteuil. "C'est vraiment un ouf de soulagement", a confié Bradley Barcola sur RMC Sport, quelques minutes après le premier but de sa carrière en Ligue des champions.

Avant son premier grand rendez-vous de la saison, le Paris Saint-Germain restait sur six défaites lors de ses sept dernières sorties en phase à élimination directe de C1. Surtout, son impuissance face à un Bayern Munich prenable il y a un an (0 but en 180 minutes), au même stade de la compétition, avait donné l'impression que cette équipe n'avait jamais été aussi loin du niveau auquel elle aspire. Mercredi, le PSG a certes battu l'un des adversaires les moins redoutés des huitièmes de finale, mais il a réussi à se montrer patient et à mener une autocritique efficace pour se reprendre en deuxième période.

Luis Enrique savoure

Cela n'avait pas été le cas lors de ses précédentes soirées compliquées dans cette édition de Ligue des champions, à domicile face à Newcastle, et lors des déplacements à Milan et dans le nord de l'Angleterre. "Le coach nous a tiré les oreilles à la mi-temps. Il était bien énervé", a révélé le capitaine Marquinhos au micro de Canal+. En conférence de presse, Luis Enrique a fait mine de ne pas se souvenir des mots qu'il a employés dans le vestiaire avant d'esquisser un sourire malicieux : "Les cuisiniers ne donnent jamais leur recette."

Après avoir été critiqué pour s'être montré trop têtu lors de certains matchs de la phase de groupes, l'Espagnol a marqué des points mercredi. Ses appels au calme face à ce qu'il décrit comme une obsession médiatique démesurée pour la Ligue des champions, seront peut-être entendus maintenant que son équipe possède une avance confortable avant le déplacement à Saint-Sébastien. Lui-même très élogieux avec son adversaire du soir, dont la première période a été, selon lui, le plus gros test de la saison de son équipe, Luis Enrique ne pouvait qu'être satisfait, voire soulagé. 

Habituellement hostile face aux journalistes, Luis Enrique n'a mal pris qu'une seule question mercredi soir - un petit exploit -, celle portant sur le choix de titulariser Lucas Beraldo sur le côté gauche. Malgré les quelques erreurs de son jeune défenseur, le fait que son équipe ait terminé la rencontre sans but encaissé, ni même le moindre tir cadré subi, lui a donné raison. Finalement peu inquiété malgré la domination de la Real Sociedad en première période, son collectif s'est montré patient et sûr de ses forces.

"On savait qu'on allait avoir des espaces et on a réussi à marquer à des moments clés du match. On est contents, on part avec un avantage important", a relevé Kylian Mbappé sur Canal+ après la rencontre. Six mois après le début de l'ère Luis Enrique, ce nouveau PSG a officiellement dépassé l'ère des tâtonnements. Il fait déjà mieux que le PSG de l'an dernier, dont la saison s'était en quelque sorte arrêtée début mars. En trois semaines, Paris aura le luxe de pouvoir capitaliser sur cette bouffée d'air frais pour enfin retrouver les quarts de finale, qui lui échappent depuis 2021.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.