PSG-Milan : Paris face à un "tournant" en Ligue des champions, trois semaines après la déroute à Newcastle
Fin août, le tirage au sort augurait déjà une phase de poules de Ligue des champions complexe pour le Paris Saint-Germain. La défaite sans appel à Newcastle (1-4) début octobre a fait ressurgir les doutes. Sans être rédhibitoire, celle-ci réduit la marge de manœuvre du PSG avant sa réception de l'AC Milan, mercredi 25 octobre à 21 heures. Si les Parisiens venaient à trébucher contre les Rossoneri, ils compteraient trois points à mi-parcours et égaleraient leur pire bilan dans l'ère qatarie, à égalité avec la saison 2020-2021.
Leurs deux accidents ne les avaient pas empêchés de se qualifier en première position du groupe, en réalisant un carton plein sur les trois derniers matchs. L'adversité – Manchester United, RB Leipzig et Istanbul Basaksehir – n'était pas ridicule, mais paraît tout de même un cran en dessous du menu actuel, avec Dortmund en plus de Milan et Newcastle. "C'est pour cela que l'on parle de groupe de la mort, les quatre équipes peuvent finir premières", a reconnu l'entraîneur Luis Enrique en conférence de presse mardi.
Malgré son accroc à Newcastle, Paris est deuxième (trois points) et comptablement dans les clous. Avec deux nuls en quatre matchs joués dans ce groupe F, aucune équipe ne s'est échappée – aucune n'est, non plus, décrochée. Mais selon le poncif consacré, le PSG a épuisé une cartouche à St James' Park et ferait bien de ne pas en gaspiller une deuxième si tôt. "C’est un tournant pour tout le monde, a indiqué Luis Enrique. Les deux matchs contre Milan sont vitaux, mais c'est la même chose pour eux, car cela conditionnera forcément les deux derniers matchs."
Deux semaines plus tard, Milanais et Parisiens se retrouveront à San Siro pour la manche retour. "On pense d'abord à demain, il ne faut pas faire l'erreur de penser à la double confrontation", a prévenu le gardien Gianluigi Donnarumma. Mieux vaut en effet, dans un premier temps, assurer le coup à domicile, comme Paris l'avait fait lors d'une première réception plutôt consistante contre le Borussia Dortmund (2-0) mi-septembre. Car en cas de faux pas, le club de la capitale affichera un bilan morose malgré un calendrier, a priori, favorable sur le papier.
Paris s'est bien ressaisi après Newcastle
La deuxième partie de cette phase de groupe lui offrira nettement moins de latitude, avec deux déplacements périlleux à Milan et Dortmund, dans des ambiances particulièrement hostiles lors des grandes soirées européennes. Paris est en mesure de s'y imposer, mais sa fébrilité à Newcastle, dans un St James' Park incandescent après 21 ans sans C1, peut inquiéter.
"On pouvait faire beaucoup mieux, a euphémisé Donnarumma. On était très énervés. [...] On a fait des erreurs, c'est important de ne pas en commettre en Ligue des champions." Ce naufrage sous le crachin du nord de l'Angleterre, Paris l'a concédé avec une tactique très audacieuse (quatre attaquants pour deux milieux de terrain) et peu payante, au vu du bouillon pris dans l'entrejeu. Luis Enrique, peu enclin à mettre le revers sur le compte de sa tactique, est tout de même revenu sur un 4-3-3 modulable mais plus conventionnel lors des matchs suivants, avec trois milieux de métier, pour deux victoires fleuves (3-1 à Rennes, 3-0 contre Strasbourg).
Mais l'histoire est connue et dure depuis onze ans, ce PSG ne peut être jugé autrement qu'au révélateur européen. Même convaincants, ces succès récents ont été acquis contre des Bretons aux abois puis des Alsaciens sans certitude. Ce sera une autre paire de manches contre un AC Milan "bien en ce moment" selon Enrique, malgré sa défaite récente contre la Juventus (0-1) qui l'a fait chuter de la première place.
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