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Real Madrid-Chelsea : grâce à un but de Karim Benzema en prolongation, les Madrilènes arrachent leur place en demi-finales de la Ligue des champions

Les joueurs de Carlo Ancelotti se sont inclinés (3-2), mardi, en quart de finale retour de la C1.

Article rédigé par Vincent Daheron, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Grâce à un nouveau but de Karim Benzema, un Real Madrid s'en est sorti contre Chelsea mardi. (PIERRE-PHILIPPE MARCOU / AFP)

"On sait que l'on va souffrir et nous sommes prêts à souffrir", avait concédé Carlo Ancelotti en conférence de presse, lundi. Fort de son expérience, l'entraîneur madrilène avait vu juste. Son Real Madrid a tellement souffert face à Chelsea qu'il s'est même incliné après prolongation (2-3), mardi 12 avril, en quart de finale retour de la Ligue des champions. Menée (3-0), son équipe a néanmoins assuré l'essentiel : les Merengues ont composté leur ticket pour le dernier carré de la C1 grâce à leur démonstration du match aller (3-1).

Le destin d'un parcours en Ligue des champions se joue parfois à rien. A une perte de balle qui semble anodine, à ces appuis qui se dérobent au mauvais moment. On était déjà entré depuis quelques minutes en prolongation quand Thiago Silva a perdu un ballon destiné à N'Golo Kanté avant qu'Antonio Rüdiger ne glisse dans ses six mètres devant Karim Benzema. Seul face au but et bien servi par Vinicius Junior, le Français n'avait plus qu'à parachever son règne sur cette double confrontation en inscrivant de la tête le but de la qualification madrilène (2-3, 90e+6), son quatrième sur l'ensemble des deux matchs.

Un nouveau retournement de situation à Madrid

L'international français a permis, encore une fois, au stade Santiago-Bernabéu de chavirer dans une transe aussi folle qu'elle semblait inimaginable une vingtaine de minutes plus tôt, quand Chelsea menait 3-0. Comme une ode à ces rencontres éliminatoires dont l'enjeu et le suspense ne cessent de surprendre à chaque rendez-vous. Sauf pour le peuple madrilène, déjà spectateur dans son antre d'un renversement de situation improbable en huitièmes de finale face au Paris Saint-Germain (victoire 3-1 au retour après une défaite 1-0 à l'aller).

Dans un inversement total du rapport de forces par rapport au premier acte à Stamford Brige, Chelsea a pourtant failli concrétiser ce "scénario de rêve" dont avait parlé Thomas Tuchel en conférence de presse d'avant match. L'entraîneur des Blues n'était pas dans le rêve mais avait bien ancré dans la réalité un plan tactique presque parfait. Presque, puisqu'il a manqué quinze minutes pour réussir le braquage.

Thomas Tuchel presque parfait

Les quatre changements de Tuchel dans son onze de départ ont tous été validés : Ruben Loftus-Cheek a été l'homme clé. Mateo Kovacic a régné tout au long du match...

Les Blues ont étouffé les Merengues par un pressing bien plus efficace et organisé qu'à l'aller, monopolisant le ballon. Après une séquence de possession longue de 1'19'' et 29 passes, Mason Mount a ouvert le score (1-0, 15e).

Benzema dans la nasse, seul Vinicius Junior a tenté de surnager mais son déchet tactique s'est heurté à un très bon Antonio Rüdiger. Le défenseur central allemand s'est aussi illustré de l'autre côté du terrain en catapultant sa tête au fond des filets, à la réception d'un corner de Mason Mount (51e, 2-0).

Première alerte sur un but refusé

Le supplice était proche pour le Real Madrid. Ils ont été sauvés une première fois lorsque Marcos Alonso a vu son but, d'une puissante volée dans le petit filet, refusé pour une main sévère (63e). Il est finalement venu moins d'un quart d'heure plus tard, par Timo Werner, rendant l'énorme exploit possible (3-0, 75e).

C'était sans compter sur les briscards du Real Madrid. D'un délicieux extérieur du pied droit, Luka Modric a offert sur un plateau le but de l'espoir à Rodrygo, pour son premier ballon du match (3-1, 80e). Entré seulement deux minutes plus tôt, il envoie alors son équipe en prolongation.

Avant, donc, que Karim Benzema ne prenne à nouveau la lumière (3-2, 90e+6). Avec ces sept buts sur les trois derniers matchs de C1, l'ancien Lyonnais est devenu le premier Français à inscrire douze buts sur une seule saison de coupe d'Europe. Géant.

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