Real Madrid-PSG : l'inquiétude Mbappé, le Real affaibli, des fantômes à chasser... Les clés du choc des huitièmes de finale de Ligue des champions
Les Parisiens se déplacent à Madrid, mercredi, pour tenter de se hisser en quarts de finale de Ligue des champions.
Après avoir maîtrisé le match aller, les joueurs du PSG se sont envolés pour Madrid avec un but d'avance dans leurs valises grâce à l'exploit individuel de Kylian Mbappé en fin de match. Pour se qualifier en quarts de finale, la donne est assez simple pour les joueurs de Mauricio Pochettino : ils ne doivent pas perdre mercredi 9 mars. Un match nul ou une victoire les qualifieraient, une défaite d'un but entraînerait des prolongations, mais un revers plus lourd créerait une nouvelle déroute parisienne en Ligue des champions.
Mbappé, flou autour de l'homme providentiel
C'est l'interrogation qui a envahi Paris et Madrid lundi. Kylian Mbappé a dû écourter son entraînement à la suite d'un choc et a réalisé des examens à l'hôpital. Rien de très grave a priori pour le natif de Bondy, mais sa participation reste incertaine pour la rencontre même si les dernières informations annoncent qu'il devrait pouvoir tenir son rang. L'international français a d'ailleurs participé à la séance d'entrainement sur la pelouse du match, mardi 8 mars.
Une présence qui pèse lourd. Cette saison, l'ancien Monégasque marche sur l'eau avec 24 buts et 17 passes décisives en 34 matchs. "Kyky" est décisif toutes les 69 minutes toutes compétitions confondues, soit plus d'une fois par match en moyenne. Sa possible absence serait donc plus que préjudiciable au PSG, surtout quand on a en tête le scénario du match aller dans lequel il est allé offrir la victoire aux siens et celui du match contre Nice samedi où il était absent car suspendu.
L'approche du match par Carlo Ancelotti et Mauricio Pochettino dépend également de la présence ou non de la superstar sur la feuille de match. On a senti le Real Madrid frileux au match aller, par peur de voir Kylian Mbappé partir dans le dos de la défense et ne plus jamais le revoir. L'attaquant français est une véritable force de dissuasion pour quiconque voudrait presser haut.
Le Real claque, Paris patraque
Trois tirs, aucun cadré, il va sans dire que Gianluigi Donnarumma n'a pas eu grand chose à faire lors de la première manche de cette confrontation. Karim Benzema et Vinicius Junior, 42 buts à eux-deux cette saison, n'ont pas su se créer d'occasions face à une arrière-garde imperméable. Une solidité défensive parisienne presque surprenante au vu de la fiabilité défensive affichée en Ligue 1.
Sur les trois derniers matchs de championnat qui ont séparé les deux rencontres étoilées, Paris s'est incliné à deux reprises et n'a pas réalisé un seul clean sheet. Les filets de Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma ont tremblé à cinq reprises : pas de quoi se rassurer. Au contraire, le Real a remporté ses trois confrontations en inscrivant huit buts. Karim Benzema, de retour de blessure pour le match aller et visiblement diminué, semble avoir retrouvé tous ses moyens.
Mais la question principale est de savoir quel visage montrera le PSG pour ce huitième de finale retour. Le côté brouillon et souvent mis en difficulté en championnat ou l'aspect solide et collectif en défense, souvent présent en Ligue des champions cette saison ? En face Ancelotti devra faire preuve de plus d'inventivité après un match aller raté dans lequel le Real a buté sur le plan de Pochettino. "C'était un très bon match, on a coupé leurs circuits préférentiels et leur manière de jouer", s'était félicité le technicien argentin, qui avait aligné trois défenseurs centraux en faisant redescendre Danilo Pereira d'un cran.
Valverde sécurité ou la surprise Camavinga
Le trio historique du milieu du terrain madrilène Casemiro-Kroos-Modric avait été très en difficulté lors du match aller, n'arrivant pas à relancer et trouver les attaquants face au pressing parisien. Carlo Ancelotti va devoir le changer par la force des choses et il pourrait ne rester que le Croate. Casemiro, suspendu pour accumulation de cartons jaunes, verra la rencontre des tribunes alors que Toni Kroos a manqué le dernier match du fait d'une blessure.
L'Allemand, dans le groupe annoncé par le Real Madrid mardi, s'est tout de même entraîné et a des chances de débuter la rencontre. Reste à savoir s'il sera à 100% face à un milieu parisien capable de profiter de la moindre faiblesse de l'adversaire. Le Français Eduardo Camavinga, titulaire samedi face à la Real Sociedad aux côtés de Casimero et Modric, pourrait être titularisé pour pallier la suspension du Brésilien.
L'ancien Rennais a d'ailleurs marqué les esprits au Bernabeu avec un très beau but de l'extérieur de la surface. Mais Carlo Ancelotti pourrait lui préférer Federico Valverde, plus expérimenté et plus solide défensivement. Ferland Mendy, latéral gauche sera lui aussi suspendu. Il devrait être remplacé par Nacho Fernandez, défenseur central de formation capable d'être décalé sur un côté.
Santiago Bernabeu, forteresse d'Espagne
Si l'antre du Real Madrid est loin d'être réputée pour son ambiance hostile, les joueurs de la Maison Blanche ont su en faire une forteresse cette saison. Invaincus à domicile sur les 14 matchs de championnat joués au Santiago Bernabeu cette saison, les supporters madrilènes n'ont assisté qu'à une seule défaite à la maison cette année.
C'était en Ligue des champions contre le Sheriff Tiraspol, dans un match dominé de la tête et des épaules par les joueurs d'Ancelotti, qui ont tiré 30 fois au but en cadrant à onze reprises mais sont tombés face à des Moldaves efficaces et en réussite. Une défaite qui n'a pas empêché les coéquipiers de Karim Benzema de finir largement premiers de leur groupe de Ligue des champions devant l'Inter Milan.
Une solidité à nuancer sur les derniers huitièmes de finale joués à la maison pour les Madrilènes. S'il s'est imposé avec autorité l'an dernier face à l'Atalanta (3-1), le Real Madrid a connu deux grosses contre-performances en 2020 et en 2019. Une défaite 2-1 contre Manchester City, juste avant le démarrage de la pandémie, mais surtout une humiliation 4-1 face à l'Ajax, qui avait mené à l'élimination précoce des champions en titre malgré une victoire aux Pays-Bas au match aller. Il n'y a pas qu'à Paris où des démons du passé peuvent ressurgir.
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