JO de Paris 2024 : "Pour une fois je réalise", sourit la judokate Clarisse Agbégnénou

La Française est revenue sur sa médaille d'or à l'épreuve mixte par équipe et sur sa médaille de bronze chez les moins de 63 kg en individuelle.
Article rédigé par franceinfo
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"Pour une fois je réalise", sourit lundi 5 août sur franceinfo Clarisse Agbégnénou, judokate médaillée d'or à l'épreuve mixte par équipe et médaillée de bronze chez les moins de 63 kg en individuelle. Lors de la finale samedi de judo par équipes mixtes, la France a dominé le Japon 4 à 3, notamment grâce à deux victoires de Teddy Riner mais aussi grâce à Clarisse Agbégnénou qui revient sur cette rencontre "pas simple" voire "compliquée".

"Il y a un moment où je n'y ai plus cru, [les Japonais] ont dit qu'ils allaient nous battre à la maison et j'ai pensé qu'ils allaient le faire", raconte la judokate. Selon elle, le Japon a "bien compris, bien analysé" l'équipe de France "pour mettre une équipe totalement différente" en face. "Au final, on a réussi à remonter petit à petit et à grapiller des points".

Questionnée sur son match lors de cette finale mixte par équipe, l'athlète se souvient avoir eu un "goût amer". "Je me suis dis que c'était moi qui devais apporter le point pour pouvoir remettre la balle au centre et que si je perdais, si à cause de moi on n'avait pas cette médaille d'or, j'allais m'en vouloir toute ma vie", se confie-t-elle. "Dans ma tête j'étais rodée, je ne pouvais pas fléchir, mal au corps ou pas, fatiguée ou pas, je me suis dis 'Clarisse il n'y a que toi qui peux remettre la balle au centre, si tu perds c'est terminé, donne toi à fond'".

"J'étais tellement près du but"

La judokate raconte avoir eu une "nuit très courte, encore plus écourtée avec un allaitement". Maman d'une enfant de 2 ans, elle confie être portée par sa fille : "Elle me donne tellement de fierté." Concernant sa médaille de bronze (-63 kg) en individuelle, elle affirme avoir encore des moments où elle a "des flash" et où elle se dit "punaise". "Encore plus quand on a eu la médaille d'or, poursuit-elle, j'ai tellement pleuré parce que je me suis dis que j'aurais pu en avoir deux. C'est difficile. J'étais tellement près du but, je me sentais tellement bien physiquement."

Mais les Jeux olympiques ce sont aussi ça, souligne la judokate : "Malheureusement, parfois ce ne sont pas les meilleurs qui gagnent, ça fait aussi la beauté du sport, quand on a un moment d'inattention, un petit stress, on peut aussi tout perdre, trois ans, quatre ans ou huit ans de travail balayés donc je peux quand même m'estimer heureuse d'avoir une médaille de bronze." "Même si ce n'est pas simple, je prends le temps de faire mon deuil et de réaliser aussi que ce n'est pas rien", relativise la sportive française.

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