Judo : Teddy Riner remporte le Grand Chelem du Tadjikistan et se rapproche d'un statut de tête de série aux Jeux de Paris 2024

Aligné à Douchanbé pour glaner des points au classement mondial, le Français s'est adjugé son troisième Grand Chelem de l'année au terme d'une journée parfaite, dimanche.
Article rédigé par Gabriel Joly
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Le judoka tricolore Teddy Riner lors du Grand Chelem de Paris, le 4 février 2024. (MAXPPP)

Une journée au boulot pour Teddy Riner. Le judoka français s'est offert le Grand Chelem du Tadjikistan à Douchanbé, dimanche 5 mai, au terme d'une finale maîtrisée de la tête et des épaules contre le local Temur Rakhimov chez les plus de 100 kg. Après deux shido reçus par son adversaire, le double champion olympique en individuel a conclu l'affaire au bout de 2'35" sur un ippon.

Son quatrième en autant de combats. Avant cela, le Guadeloupéen avait écarté sans difficulté le Turc Munir Ertug, l'Allemand Losseni Kone et la surprise russe Denis Batchaev (129e mondial à 19 ans), dans le dernier carré après avoir éliminé le Finlandais Martti Puumalainen, dernier vainqueur du Masters et champion d'Europe en titre.

Riner pourrait faire l'impasse sur les Mondiaux

Grâce à ce parcours idéal, Teddy Riner a atteint son objectif : récolter le plus de points possibles au classement mondial - 1 000 en l'occurrence - afin de quasiment acter sa place parmi les huit têtes de série aux Jeux de Paris 2024 cet été. Un statut qui lui permettra de s'éviter un premier tour lors du tournoi olympique et de se dégager la route jusqu'en quarts de finale, avec des concurrents moins réputés.

"Il y a dix jours, je pensais continuer mon entraînement à Tokyo mais je me suis dit qu'il fallait que je change quelque chose, que je me confronte aux meilleurs combattants. C'est bien, je continue ma préparation pour les JO. Je suis fier parce que je travaille dur et petit à petit, mon judo s'améliore", s'est-il satisfait sur le tatami après son succès, au micro de la Fédération internationale (IJF). "Il y des manques évidemment, parce que je suis quelqu'un qui aime régler les choses minutieusement, a-t-il ajouté auprès de l'AFP. Mais on est sur la bonne voie. Il faut encore plus de disponibilité sur les jambes, plus de dynamisme. Il faut être plus rapide, plus précis, plus agressif, un peu tout quoi!"

"Il faut me laisser souffler"

Ce Grand Chelem au Tadjikistan pourrait ainsi être le dernier du combattant de 35 ans avant cet été, à moins qu'il ne décide finalement de participer aux championnats du monde à Abou Dhabi fin mai, pour défendre la 11e couronne planétaire conquise à Doha il y a un an. Vainqueur des Grand Chelems de Paris en février et d'Antalya il y a cinq semaines, il avait exprimé une certaine lassitude, se jugeant "fatigué" et "sans envie". "Pour l'instant, l'heure est au repos. Il faut me laisser souffler un tout petit peu", a-t-il confirmé auprès de l'AFP après cette victoire, précisant avoir combattu avec "beaucoup plus de maîtrise et surtout aujourd'hui, j'ai un peu changé certaines choses dans mon staff et on voit mieux les choses sur le plan judo."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.