Affaire Oscar Jegou et Hugo Auradou : une expertise dénonce "une série de contradictions" dans le témoignage de la plaignante

Selon les experts, la plaignante "ne présente pas de symptômes cliniques de stress post-traumatique". Accusés de viol aggravé en Argentine, les deux jeunes rugbymen sont rentrés en France
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
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Temps de lecture : 1 min
Hugo Auradou et Oscar Jegou, le 12 août 2024 à Mendoza (Argentine). (ANDRES LARROVERE / AFP)

L'enquête sur le viol d'une Argentine de 39 ans par les deux rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou – qui ont pu rentrer en France début septembre – touche à sa fin. L'examen du non-lieu pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine, sous cinq à dix jours selon Rafael Cuneo Libarona, l'un des avocats argentins des joueurs, tandis qu'une expertise, validée mardi 24 septembre par le parquet, semble fragiliser la position de la plaignante.

L'expertise, réalisée par les experts mandatés par le parquet, a relevé "une série d'inconsistances et de contradictions qui dessinent globalement un récit peu vraisemblable au moment d'expliquer des situations auxquelles on la confronte".

La plaignante influencée ?

L'expertise met aussi à mal la spontanéité de la plaignante, relevant une "perméabilité à ce que disent les autres", un "récit ni libre, ni spontané, et teinté d'influences externes évidentes, notamment de son amie", avec qui elle avait eu, peu après les faits, une conversation "rieuse" par messages audios.

Elle a reconnu qu'elle n'aurait pas porté plainte si son amie ne l'avait pas convaincue qu'elle avait été victime d'une agression sexuelle, notent les experts, relevant que sa mère aurait aussi contribué à la convaincre. Décrivant une personnalité "limitée dans son introspection, réticente à accepter les conséquences de ses actes", l'expertise n'exclut aucunement que la plaignante "puisse connaître un mal-être émotionnel, vivant ce qui s'est passé comme traumatique". Néanmoins, "au sens strict", elle "ne présente pas de symptômes cliniques de stress post-traumatique causé par ce qu'elle dénonce".

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