Coupe du monde de rugby : "Je ne suis pas raciste, je suis un fédérateur", assure Bastien Chalureau
Bastien Chalureau a pris la parole. Appelé dans le groupe des 33 pour palier la blessure de Paul Willemse, le deuxième ligne de 31 ans est empêtré depuis son retour dans une polémique liée à une agression à caractère raciste dont il a été reconnu coupable en 2020, avant de faire appel. Le joueur de Montpellier, qui compte six sélections avec le XV de France, s'est présenté face à la presse, lundi 4 septembre, pour livrer sa version et son ressenti.
"Je ne suis pas raciste, je suis un fédérateur", a-t-il notamment affirmé. "Depuis le premier jour, j’ai avoué mes erreurs, j’ai payé mes dettes avec la violence et nié tous les propos racistes. Je ne le suis pas et ça ne fait pas partie de mes valeurs", a-t-il ajouté. Il a également expliqué qu'il avait aussi voulu s'exprimer pour s'adresser "à ses coéquipiers, à sa famille". "Ca ne touche pas que moi, ça touche ma famille et c’est pour ça que j’ai voulu parler, pour totalement clarifier la situation."
Condamné par le tribunal correctionnel de Toulouse en novembre 2020 à six mois de prison avec sursis pour avoir agressé deux personnes en pleine rue, le joueur a toujours réfuté le caractère raciste de l'agression, pourtant retenu par la justice.
"Au sein du groupe, ça n'affecte personne"
Appelé dans le groupe à quelques jours du premier match, vendredi, face à la Nouvelle-Zélande, Bastien Chalureau a indiqué être "revenu dans le groupe avec une envie d'amener [son] énergie, [son] combat et d'aller chercher le Graal tous ensemble sur la fin de compétition." "Il y a une polémique autour de mon nom, après, au sein du groupe ça n'affecte personne. Il y a un groupe créé depuis quatre ans, on se connait tous depuis longtemps, on a fait le pole France ensemble, des équipes de France ensemble, ce n'est pas un feu de plus qui va nous séparer", a-t-il assuré, interrogé sur la réaction du groupe.
En visite au camp de base des Bleus à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) un peu plus tôt dans la journée, le président de la République Emmanuel Macron s’est lui aussi exprimé sur l’affaire. "Je pense que c’est important, je sais que Bastien va le faire, qu’il s’exprime là aussi avec son cœur, qu’il dise sa vérité. En aucun cas, ça ne doit venir troubler la préparation et le déroulé. C’est une équipe, il faut lui laisser son unité. Je veux qu’ils ne pensent qu’à une chose : le rugby, le jeu et la gagne", a-t-il déclaré à RMC Sport. L’affaire a aussi fait parler dans les instances mondiales du rugby, avec la prise de parole lundi matin du directeur général de World Rugby, Alan Gilpin, qui a affirmé que "le racisme n’a pas sa place dans le rugby".
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