Coupe du monde de rugby : les organisateurs mettent en avant un événement "décarboné"
À trois jours de l'ouverture de la Coupe du monde de rugby et du match inaugural entre la France et la Nouvelle-Zélande, déjà qualifiée d'anthologie et de légendaire par tous les observateurs, les organisateurs du Mondial ont tenu à mettre en avant un autre aspect de l'événement : l'ambition d'avoir une compétition décarbonée et la volonté de réduire au maximum l'impact de cet événement sportif sur l'environnement, en particulier dans le domaine des transports.
Pour les organisateurs, "Ceux qui aiment le rugby prendront le train" pourrait être le slogan de la compétition, avec un objectif très clair : une fois dans l'Hexagone, plus de 80% des déplacements liés au Mondial devront se faire en train. Une consigne qui s'applique aux spectateurs mais aussi aux équipes, explique Michel Poussau, le directeur général du tournoi pour World Rugby : "Les équipes sont parties prenantes puisque la doctrine a été de dire qu'à partir du moment où un déplacement faisait moins de cinq heures et demie porte à porte, on privilégie le train et le bus plutôt que l'aérien, ce qui était peut-être le cas dans des compétitions précédentes sur notre territoire."
350 000 tonnes de CO2 pour cette coupe du monde
Reste que, pour un tel événement, sans construction de nouveau stade, l'essentiel des émissions carbone, avec plus de 600 000 visiteurs étrangers, vient des vols internationaux, reconnaît Jacques Rivoal, le président du Comité d'organisation. "Nous avons chiffré à 350 000 tonnes de CO2 et donc on a lancé un grand plan d'absorption de carbone qui vise à compenser ces 350 000 tonnes en investissant essentiellement dans des mangroves. On nous a expliqué que la mangrove était le végétal qui avait l'efficacité d'absorption carbone la plus importante".
Des initiatives qui n'ont toutefois pas fait taire toutes les critiques, comme celle de Greenpeace qui dénonce, dans une vidéo choc, le choix de certains sponsors. Impossible de se passer des grandes entreprises françaises, répond l'organisation, ajoutant que le groupe pétrolier venait de rejoindre le programme de financement des mangroves.
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