Coupe du monde de rugby : les premiers dans l'arène mondiale, une influence française... Trois choses à savoir sur l'Italie, le quatrième adversaire des Bleus

Le XV de France face à des voisins qu'il connaît bien. Pour leur dernier match de poules de la Coupe du monde, les Bleus affrontent l'Italie, vendredi 6 octobre à 21 heures, au Groupama Stadium de Lyon. À nouveau écrasés par les Néo-Zélandais vendredi dernier (96-17), les Azzurri n'ont pour autant pas perdu espoir de se qualifier pour les quarts de finale du Mondial, pour la première fois de leur histoire.

L'Italie a disputé le premier match de l'histoire du Mondial

Le 22 mai 1987, l'arbitre australien Bob Fordhman sifflait le tout premier coup d'envoi d'une rencontre de Coupe du monde. Celle-ci opposait la Nouvelle-Zélande à l'Italie. Les Azzurri ont eu l'honneur de fouler en premier la pelouse de l'Eden Park d'Auckland (Nouvelle-Zélande), alors qu'ils étaient invités avec la Roumanie pour accompagner les équipes du Tournoi des cinq nations, sélectionnées pour le Mondial coorganisé par la Nouvelle-Zélande et l'Australie.

Après 14 minutes de jeu, les Transalpins ont encaissé leur premier essai et ne pouvaient pas poser un seul pied dans les 50 mètres de leurs adversaires. Dès le premier match, les All Blacks ont fait passer le message aux Italiens avec une victoire 70-6. 

La "french connection" transalpine

Une sélection italienne à l'accent français. Parmi les 33 joueurs de l'équipe d'Italie, huit évoluent ou ont évolué en France, en Top 14 et en Pro D2. Si vous suivez régulièrement le championnat français, vous avez sûrement reconnu l'ailier du Stade Toulousain, Ange Capuozzo et le demi d'ouverture de Montpellier (MHR), Paolo Garbisi. Grenoble, Perpignan, Paris, Lyon... les Transalpins voyagent à travers l'Hexagone depuis de nombreuses décennies. En 2019, ils étaient cinq parmi les 31 appelés à partager leur vie de rugbyman entre la France et l'Italie.

La liste des 18 sélectionneurs qui ont jalonné l'histoie de l'équipe nationale est aussi marquée par cette "french connection" avec huit coachs français à la tête des Azzurri. L'ancien ailier, Julien Saby a ouvert la voie à ses compatriotes en 1934, jusqu'en 1937, puis de 1951 à 1954. D'autres comme Pierre Berbizier, Pierre Villepreux et Jacques Brunel s'y sont aussi essayés, mais seul l'ancien arrière du XV de France a entonné le célèbre hymne Fratelli d'Italia plus de trois ans (2011-2016).

Sergio Parisse, l'ancien capitaine emblématique à la fin de carrière atypique

"Je suis comblé, un point c'est tout." Ce sont les mots de Sergio Parisse, l'homme aux 142 sélections avec l'Italie, au journal L'Equipe le 27 septembre dernier. À 40 ans, l'ancien troisième ligne a mis fin à sa carrière sportive au terme de la saison 2022/2023, avec son dernier club, le RC Toulon. L'ancien capitaine de la Squadra Azzurra espérait mouiller le maillot azur une dernière fois en disputant un sixième et dernier Mondial mais le sélectionneur, Kieran Crowley, en a décidé autrement. Son dernier souvenir en Coupe du monde restera donc celui du 10 octobre 2019, le jour où World Rugby a annulé la rencontre entre l'Italie et la Nouvelle-Zélande en raison du passage du typhon Hagibis au Japon.

Un épisode rocambolesque qui a éliminé les Transalpins sur tapis vert. Sergio Parrise sera donc resté bloqué à jamais au stade des phases de poule. Avec 106 défaites en 142 matchs, il est le plus grand "perdant" de son sport. Un palmarès dont il n'a pas honte aujourd'hui, car le géant (1,96m) a marqué le rugby mondial et estime, dans les colonnes de L'Equipe, que c'est un "privilège d'avoir disputé cinq Coupes du monde". Considéré comme l'un des meilleurs numéros 8 du monde, il est un symbole de résilience. Le monde du ballon ovale retiendra son charisme et son abattage. Pour lui, la sélection d'aujourd'hui va se battre pour enfin accéder aux quarts de finale.