Coupe du monde de rugby : face aux craintes et aux interrogations, ce XV de France trouve toujours la solution
Et si la plus grande force de cette équipe de France résidait dans sa capacité à balayer toutes les hésitations et toujours répondre présent ? Qualifiés pour les quarts de finale de la Coupe du monde après leur large victoire contre l’Italie (60-7) à Lyon, les Bleus ont conclu leur phase de poules par une prestation aboutie, après deux semaines de débats et de pronostics autour du sort qui les attendait.
Une dernière prestation symbolique de l’aventure tricolore jusqu’à présent sur ses terres. Pendant presque un mois de phase de poules, depuis début septembre, ce XV de France a tracé sa route en enjambant les obstacles. "On est très heureux d’avoir réussi ce match, d'avoir réussi notre phase qualificative, globalement d’avoir réussi nos quatre dernières années et de rester alignés sur nos objectifs", a philosophé le sélectionneur Fabien Galthié en conférence de presse dans les travées du Groupama Stadium.
Des craintes balayées et de bonnes réactions
Car l’histoire du XV de France dans ce Mondial a démarré dans une ambiance d’excitation et de fête, mais teintée d'appréhension. Il faut dire que le match d’ouverture face aux redoutables All Blacks, tyrans du rugby mondial avec leur impressionnant record de 100% de victoires en phase de poules, était un démarrage corsé. Un doute subsistait sur la capacité des Bleus à être au rendez-vous sur le plan nerveux et mental. Mais après un match accroché, ils ont frappé un grand coup et fait tomber les triples champions du monde (27-13). "La victoire a été très difficile à arracher, mais la façon dont l'équipe s'est comportée est très prometteuse pour les deux semaines à venir", avait alors prédit Raphaël Ibanez.
Après un match très difficile et une victoire poussive (27-13) face à l'Uruguay, c'est cette fois le sujet de l'implication lors des entames de match qui s'est retrouvé sous le feu des projecteurs. Les Bleus venaient de se faire cueillir à froid et de concéder le premier essai dans les dix premières minutes pour le deuxième match de suite. Une semaine plus tard, la modeste Namibie avait servi d'adversaire idéal pour remettre les pendules à l'heure : une victoire record (96-0) et un début de match réussi (deux essais inscrits dans les neuf premières minutes). Une embellie confirmée contre l'Italie ce vendredi soir, avec un succès acquis en première période par un quinze qui a démarré fort. "On voulait être frontal, mettre beaucoup d'intensité, avoir des bonnes libérations, c’était le maître mot dans le vestiaire avant le début de match", s'est félicité le capitaine Charles Ollivon.
Un dernier match géré malgré le cas Dupont
Les Bleus n'ont jamais plié, jusqu’à la dernière hésitation en date, celle dont tout le monde se serait passé, après la blessure d’Antoine Dupont face à la Namibie : cette équipe peut-elle réussir son huitième de finale décisif sans son capitaine ? Une qualification sans trembler, huit essais et soixante points passés à l'Italie plus tard, Charles Ollivon et ses hommes ont apporté la réponse. Sur la pelouse du Groupama Stadium, l'absence du meilleur joueur du monde 2021 ne s'est pas fait ressentir. "Le contrat a été rempli, c’est que du bonheur, on a eu beaucoup de pression pendant deux jours", a reconnu Maxime Lucu au micro de TF1 après la rencontre.
Il n'y a pas de hasard, et cette adaptation permanente se traduit dans les chiffres. Avec quatre victoires, 18 points au compteur et une première place acquise, le XV de France vient de boucler sa meilleure campagne de poules dans une Coupe du monde depuis vingt ans et l'édition 2003 (quatre victoires et vingt points). Les optimistes pointilleux noteront même une amélioration du bilan comptable en attaque et en défense (un peu plus de points marqués et deux fois moins de points concédés). Avant d'aborder la phase finale, les voyants sont au vert et cette équipe de France semble prête à faire face à tout ce qui se dresse sur sa route.
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