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Coupe du monde de rugby : un sans-faute pour les Bleus, une compétition à deux vitesses... Les trois enseignements de la phase de groupes

La phase de groupes de la Coupe du monde s'est achevée, dimanche, avec un très faible total de surprises.
Article rédigé par Théo Gicquel
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
L'Australien David Porecki, le Français Louis Bielle-Biarrey et l'Irlandais Johnny Sexton. (AFP)

La première partie de la Coupe du monde est terminée. Après un mois pile de compétition, on connaît désormais les qualifiés pour la phase éliminatoire, qui débutera samedi 14 octobre avec le quart de finale entre le pays de Galles et l'Argentine (17 heures). A domicile, le XV de France a jusque-là honoré son statut de prétendant à la victoire finale en empilant les victoires tandis qu'un autre favori, l'Australie, est passé à la trappe sans montrer grand-chose. Franceinfo: sport vous présente les principaux enseignements de la phase de poules avant de plonger dans les quarts de finale.

Malgré la pression et les blessures, la France tient son rang

L'attente était immense et le faux pas interdit. Dans un groupe relevé, avec le favori néo-zélandais, les rugueux Uruguayens et les explosifs Italiens, la France s'en est parfaitement sortie, terminant invaincue et première de son groupe. Le chemin a pourtant été jalonné d'ornières, du match d'ouverture face aux All Blacks qui aurait pu tout compliquer, aux multiples blessures avant et pendant cette phase de groupes (Romain Ntamack, Paul Willemse, Julien Marchand, Antoine Dupont) qui ont obligé le staff à revoir ses plans presque à chaque match.

Si la prestation n'a pas toujours été parfaite, notamment face aux Teros, le XV de France n'a jamais dévié de sa ligne initiale. La Namibie a été balayée en bonne et due forme et le match face à l'Italie, que tout le monde annonçait comme un "huitième de finale", a été parfaitement négocié. Pour l'instant, Fabien Galthié a toujours trouvé la solution, bien aidé par une profondeur d'équipe exceptionnelle. Mais le plus dur commence, face aux Springboks, champions du monde en titre, dimanche prochain (21 h). 

L'Australie à la trappe

On savait l'Australie convalescente en arrivant au Mondial, elle est repartie avec une grippe carabinée. Dans un groupe piégeux, les Wallabies n'ont jamais su se mettre au niveau et quittent pour la première fois de leur histoire la compétition dès la phase de groupes. On pensait les Australiens tout de même capables de s'en sortir : le sélectionneur Eddie Jones a paru déconnecté et le fond de jeu n'a jamais semblé au niveau.

Ils sont tombés notamment face aux Fidji, équipe sensation du Mondial du fait de son explosivité et de la sympathie qu'elle dégage, qui les ont doublés pour la qualification. Et ce malgré une belle frayeur lors de leur ultime match, battus par une surprenante équipe du Portugal venue décrocher sa première victoire dans un Mondial.

Des écarts de niveau abyssaux et un manque de suspense

82-8, 71-3, 96-0... Comme à chaque édition, la phase de groupes a apporté son lot de grosses défaites infligées par les grandes nations du rugby face aux plus faibles. Sur 40 rencontres, 10 seulement se sont terminées sur un écart d'au moins 10 points, et 16 par un écart de 30 points ou plus. Un manque de suspense quasiment constant, surtout dans une phase de groupes qui a duré longtemps. 

Seuls quelques matchs, dont les quatre rencontres des Fidji (26-32, 22-15, 17-12 et 23-24), Japon-Samoa (28-22), le choc Irlande-Afrique du Sud (13-8) et le nul entre la Géorgie et le Portugal (18-18) ont éveillé un public qui a plutôt passé son temps à assister à la débâcle programmée d'une équipe faire-valoir. La Roumanie termine à -255 de différence, la Namibie à -218 et le Chili avec -188. Signe que le fossé est encore immense entre les quelques meilleures nations et la majorité des autres.

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