France-Ecosse : les Bleus se font peur mais signent leur première victoire en préparation de la Coupe du monde
Ils ont bien failli tout perdre. Bousculés par l'Ecosse, les Bleus se sont tout de même imposés (30-27), samedi 12 août à Saint-Etienne. Porté par quelques fulgurances de ses individualités, le XV de France "premium" a mené 27-10 dans le deuxième acte, avant de s'éteindre dangereusement. Son salut est venu d'une pénalité de Thomas Ramos à deux minutes du terme, qui ne masque pas le contenu inégal de la soirée, une semaine après le revers à Murrayfield (21-25). Ce succès marque toutefois la montée en puissance des Français, à quatre semaines de la Coupe du monde.
Jouée sur un tempo décousu et plutôt plaisant, cette rencontre avait des airs de match de reprise. Et pour cause, le gros des cadres du XV de France, ménagés la semaine passé, a regoûté à la compétition pour la première fois depuis la finale du Top 14, le 17 juin. Cuisinés par une préparation à "haute intensité", ces derniers ont par moment pioché physiquement. Est-ce suffisant pour expliquer cette mise en marche tardive, ou ce gros trou d'air dans les dernières minutes ?
Du flottement après la sortie de Ntamack
Habitués des entames tranchantes, comme ce fut encore le cas à Edimbourg, les Bleus ont cette fois vite été pris à défaut, sur un mouvement au large conclu par Kyle Steyn (4e, 0-7). Une question d'automatismes, pensait-on alors, qui ont tout de même mis une mi-temps à être pleinement réglés. Mais les Français sont retombés dans leurs travers après la pause, en même temps qu'ils ont tombé de nombreux ballons, offrant des armes à des Ecossais prêts à saisir la moindre munition.
Les Bleus ont concédé trois essais entre la 62e et la 73e, avec des scories évitables et des erreurs de plaquage fâcheuses. Un trou intervenu après la sortie sur blessure inquiétante de Romain Ntamack (56e) et le passage de Thomas Ramos à l'ouverture. Duhan van der Merwe (62e, 27-15), Rory Darge (68e, 27-22) et Kyle Steyn (73e, 27-27) ont donné des sueurs froides au Chaudron et sanctionné ces errements. L'issue aurait, du reste, certainement été différente si l'ouvreur Finn Russell n'avait pas manqué deux transformations.
Deux essais en deux minutes
Pareil dénouement aurait semblé cruel, pour des Bleus consistants entre le retard à l'allumage et l'égarement des derniers instants. La botte de Ramos (8e, 22e) et un essai au sortir d'une mêlée de Romain Ntamack (32e, 13-10) les ont remis devant. C'était avant un retour des vestiaires tonitruant, ponctué par deux essais.
Le très juste Antoine Dupont, déjà impliqué sur l'essai précédent, a servi Damian Penaud, qui s'est débrouillé au milieu échapper à un amas de défenseurs pour marquer sur son aile (42e, 20-10). Sur le renvoi, un ballon remonté après une touche vite jouée sur le côté fermé entre Ramos et Dupont a envoyé Charles Ollivon dans l'en-but 60 mètres plus loin (44e, 27-10).
Ces saillies semblaient alors sceller la partie, mais les Bleus, dans une fin de match crispante, s'en sont remis à un but de Ramos (78e, 30-27), consécutif à une mêlée conquérante. Ils ont encore tremblé après la sirène, avant d'exulter sur un dernier maul coffré par Ollivon.
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