Six nations 2023 : nouveau staff bleu, hégémonie anglaise, finale à Twickenham... Tout ce qu’il faut savoir sur le tournoi féminin
Quatre mois et demi après la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, le Tournoi des six nations reprend ses droits, du 25 mars au 29 avril (à suivre en direct sur France 2 et france.tv). Si l’Angleterre a remporté les quatre dernières éditions, le XV de France s'annonce, une nouvelle fois, comme le principal adversaire des “Red Roses”. Derrière les deux intouchables, le tableau semble ouvert pour les places d'honneur.
Nouveaux visages à la tête des Bleues
Exit Thomas Darracq, place au duo composé de Gaëlle Mignot et David Ortiz. Adjoints de l’ex-sélectionneur durant le dernier Mondial, l’ex capitaine des Bleues et l’ancien coach des avants d’Agen auront la lourde tâche de remettre le XV de France en ordre de marche. Après les tensions apparues en Nouvelle-Zélande, et passée la déception du résultat, le groupe France a besoin de gagner pour retrouver une dynamique conforme à ses ambitions. C’est avec cette idée en tête qu’Audrey Forlani, 57 capes au compteur, a été nommée capitaine de l’équipe de France. Non sélectionnée pour la Coupe du monde, la deuxième ligne de Blagnac succède ainsi à Gaëlle Hermet. Une nouvelle colonne vertébrale entraîneurs-capitaine qui doit être celle qui mènera les Bleues à la consécration.
L’Angleterre sur sa lancée ?
Cela fait quatre éditions consécutives que le tournoi est la propriété des “Red Roses”. Mais après une finale mondiale perdue en novembre dernier, l’opus 2023 du Tournoi marquera une rupture pour l’équipe d’Angleterre. La capitaine Sarah Hunter (140 sélections) fera ses adieux, chez elle à Newcastle, lors de la première journée. En poste depuis 2015, le coach Simon Middleton, et ses cinq Tournois remportés, quittera ses fonctions fin avril. Enfin, ce sont neuf nouvelles têtes qui ont été appelées pour préparer l'échéance printanière, au sein d’un groupe de 42 joueuses, amputé de sa star majeure, la trois-quarts Emily Scarratt, blessée à la cheville. Mais même sans elle, les Anglaises, qui joueront trois fois à domicile, partent favorites du Tournoi, où elles restent sur 19 victoires consécutives. Seules les Bleues semblent en mesure de contrecarrer leurs plans.
Pour les Bleues, l'heure d'un nouveau cycle
Pour débuter le chemin vers la Coupe du monde 2025, les Bleues seront privées de quelques joueuses majeures, et c'est donc un groupe renouvelé qui visera le titre cette année. Certaines oubliées du dernier Mondial, telles que Cyrielle Banet ou Caroline Boujard, retrouvent ainsi une place à Marcoussis. De son côté, la dizaine de novices appelées pour le rassemblement a pu profiter d'un stage de six jours à Blagnac pour peaufiner leurs automatismes avec le reste du collectif. Parmi celles-ci, Lilou Graciet sera à suivre de près. Elue révélation de la dernière Coupe du monde de rugby à 7, la demi d'ouverture, née en 2004, avait éclaboussé la compétition de son talent, pour sa première apparition internationale. Nul doute qu'elle aura à cœur de faire de même avec le XV de France, si l'opportunité se présente. Surtout, ce Tournoi sera le dernier d'une légende du XV de France, Jessy Trémoulière. Elue meilleure joueuse du monde en 2018, la transfuge de Romagnat a décidé de stopper sa carrière internationale à l'issue du tournoi pour aider son père dans l'exploitation familiale.
Bis repetita à Twickenham ?
Dans ce qui ressemble fortement à une finale pour le titre, le cadre est posé : Londres, Twickenham, Crunch, cinquième et dernière journée du Tournoi. Un peu plus d’un mois et demi après la démonstration des garçons, les filles du XV de France tenteront, elles aussi, de l'emporter en terres anglaises. Vingt ans après la première rencontre entre les deux équipes à Twickenham - ce sera la sixième cette année -, les Bleues chercheront à s’imposer pour la deuxième fois de leur histoire dans le temple du rugby. Alors que la fédération anglaise a annoncé que plus de 35 000 billets avaient déjà été vendus, c’est un véritable choc auquel on assistera le 29 avril. Nul doute qu’Audrey Forlani et ses coéquipières auront à cœur de renverser une équipe qu’elles n’ont plus battue depuis 2018, année de leur dernier Grand Chelem dans le Tournoi.
Italie, Irlande, Ecosse et pays de Galles en ordre dispersé
Troisième nation mondiale et confortée par son quart de finale lors de la Coupe du monde, l’Italie s’avance comme l’équipe en confiance de ce tournoi des “autres” et voudra faire mieux que sa cinquième place de l’année dernière. Privée de la grand-messe du rugby en Nouvelle-Zélande car non qualifiée, l’Irlande voudra relever la tête et retrouver son statut de troisième puissance du plateau qu’elle a longtemps assumé. Des Irlandaises qui ont par ailleurs décidé de faire bouger les lignes, en optant pour un short bleu marine afin de pallier les anxiétés liées aux menstruations. Sorties des poules lors du Mondial, les Galloises chercheront à valider ce bon résultat en comptant notamment sur leur important contingent de joueuses, onze exactement, évoluant à Gloucester (deuxième du championnat anglais). Enfin, de leur côté, les Ecossaises auront pour objectif d’oublier leur cuillère de bois de 2022 en gagnant au moins un match.
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